Ousmane Sonko reprend sa diète

Le maire de Ziguinchor toujours en observation à l’hôpital Principal déclare reprendre sa grève de la faim.

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Dans un message publié ce mardi 17 octobre sur sa page Facebook, Ousmane Sonko, leader de l'opposition au Sénégal déclare reprendre sa grève de la faim. Ce, en solidarité avec les "patriotes injustement arrêtés" et pour protester contre sa propre détention, appelant ainsi à la résistance contre la "dictature" de Macky Sall.

Il appelle également à un engagement renforcé, une détermination inébranlable et une solidarité accrue face à ce qu'il qualifie de dictature, à qui il reste moins de cinq mois.

Sonko rappelle le droit constitutionnel à la résistance et souligne que, dans leur situation actuelle, ils ne peuvent utiliser que les moyens de résistance qui leur sont permis. C'est pourquoi il décide de reprendre sa grève de la faim, afin de témoigner sa solidarité envers les femmes patriotes courageuses injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques. Il déplore leur incarcération prolongée dans le camp pénal de Liberté 6 et dans d'autres prisons, certaines étant même privées de tout contact avec leurs proches, simplement pour avoir exercé leur droit légitime à recourir à la grève de la faim.

En outre, Sonko déclare que sa grève de la faim vise également à protester contre sa propre détention arbitraire et électoraliste, ainsi que celle de centaines de patriotes, et à exiger leur libération immédiate.

Sonko appelle ses compatriotes, qu'ils soient au Sénégal ou dans la diaspora, ainsi que les militants et sympathisants, à faire preuve de persévérance, de combativité, de détermination et d'endurance. Il souligne que les dirigeants actuels se battent pour les cinq prochains mois, tandis que leur combat vise à assurer un avenir meilleur pour les 50 prochaines années.

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Selon un article du journal Le Quotidien, le leader de l'ex-Pastef a passé au Pavillon spécial, plus de 72 jours après y avoir été évacué d'urgence à la suite de malaises liés à sa précédente grève de la faim prolongée. L'hôpital semble être devenu une annexe de l'Administration pénitentiaire. Bien que le Pavillon spécial de l'hôpital accueille des détenus malades, ces derniers sont normalement censés retourner dans leur lieu de détention une fois leur santé rétablie.

Des spéculations sur la santé de l'opposant avaient circulé, avec des personnalités de la société civile et de la politique lançant des alertes sur sa détérioration physique. Malgré ces préoccupations, les autorités ont refusé de le libérer. Toutefois, les interventions ont persuadé le maire de Ziguinchor d'abandonner sa grève de la faim le 2 septembre, et depuis lors, il aurait repris des forces. Néanmoins, il reste toujours "en observation" à l'hôpital Principal.

Le Quotidien rapporte que certains membres de l'Administration pénitentiaire ont indiqué que Sonko aurait passé un accord avec les autorités pour continuer son hospitalisation à l'hôpital Principal plutôt que de retourner à sa cellule à la prison de Sébikotane. Les détails de cet accord restent flous, suscitant des interrogations quant aux privilèges accordés à l'intéressé. Des membres du personnel soignant de l'hôpital s'inquiètent du fait que Sonko occupe un lit qui pourrait être utilisé par de véritables malades.

Cette situation suscite également des remarques sur le traitement préférentiel accordé au candidat déclaré à la présidentielle par rapport à d'autres détenus politiques ou de droit commun. Certains se demandent pourquoi l'État accorde autant de sollicitude à Sonko et dépense quotidiennement des ressources financières considérables pour sa prise en charge à l'hôpital Principal.

Ces interrogations soulignent les inquiétudes grandissantes concernant la détention prolongée de Sonko à l'hôpital et les privilèges qui lui sont accordés. L'État est ainsi mis en cause quant à ses motivations et à la peur qu'il pourrait avoir du chef de Pastef.

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