Autosuffisance en riz : le Sénégal reporte l'échéance à 2030

2030, c’est la nouvelle date que le Sénégal s’est encore fixée pour atteindre son autosuffisance alimentaire en riz

Début 2020, le président Macky Sall a chargé son beau-frère Mansour Faye, alors ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, de l'exécution du plan d'urgence de lutte contre la Covid-19. Des denrées de première nécessité, dont du riz, devaient être distribuées aux populations qui allaient vivre pendant de longs mois sous couvre-feu.

Pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz, le Sénégal se fixe une nouvelle échéance. A travers la nouvelle Stratégie nationale de développement de la riziculture (Sndr 2) qui a été validée hier, le gouvernement s’est fixé un nouvel objectif d’atteindre le doublement de la production à l’horizon 2030.

Pour y arriver, rapporte Le Quotidien, le Sénégal devra mobiliser dans les dix prochaines années, un investissement total de 1371 milliards 27 millions 168 mille 234 francs CFA. Des ressources devant servir à financer l’appui aux intrants, des équipements, des aménagements, des magasins de stockage, des pistes de production.

Pour rappel, le Sénégal s’est fixé un objectif national d’autosuffisance d’abord en 2012, ensuite en 2017. Malheureusement, l’objectif national d’autosuffisance n’a pas été atteint. Les ressources prévues pour atteindre l’autosuffisance, selon Mansour Diop, devaient s’élever à 424 milliards de francs CFA, alors que 205,5 milliards ont été mobilisés pour la période 2014-2019, soit moins de la moitié du financement prévisionnel. Mais, précise le coordonnateur du Pnar, la production de 2018 était d’1 million 132 mille 795 tonnes contre 408 mille 219 tonnes en 2008.

«L’autosuffisance que le Sénégal s’était fixée n’a pas été atteinte, mais l’objectif du doublement, fixé au sein de 23 pays africains soutenus par le Japon, a été atteint. Tous les pays africains qui s’étaient fixé ce doublement ne l’ont pas atteint. Le Sénégal fait partie des quatre premiers pays qui ont connu un taux de progression le plus important dans la croissance de la production du riz. Si on peut dire au niveau sous-régional que l’objectif du doublement a été atteint, c’est en grande partie grâce au Sénégal et à deux ou trois autres pays, qui ont fait monter la production du riz et qui ont tiré les autres pays africains.»

Les responsables du Pnar renseignent également que les ressources mobilisées ont permis, sur la période 2014-2019, d’avoir une production de 5 millions 788 mille 385 tonnes de paddy, valorisée à 723 milliards 548 millions 124 mille 606 francs CFA.

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