Canicule : une étude révèle les organes les plus menacés

Une étude menée par des scientifiques a révélé les organes les plus menacés par la canicule. Il s’agit, selon les chercheurs, du système cardiovasculaire et de l’intestin.

chaleur

Le système cardiovasculaire est l’un des premiers affectés. Afin de pouvoir transpirer, il faut que le flux sanguin se déplace des organes centraux vers les organes périphériques pour qu’il puisse s’y refroidir. Une des conséquences visibles est que, souvent, les gens qui souffrent de la chaleur rougissent.

La perte d’eau par la transpiration et la redistribution du flux sanguin provoque une chute de la tension artérielle. Pour tenter de compenser, afin de maintenir la circulation sanguine à travers les organes vitaux, les battements du cœur s’accélèrent.

Une étude menée en ce sens par des scientifiques a montré que si la redistribution du flux sanguin s’accompagne d’une trop grande perte d’eau, la tension artérielle diminue dangereusement, ce qui peut provoquer des évanouissements, signes d’un coup de chaleur. Si cette chute de tension n’est pas traitée, elle peut entraîner, dans les cas les plus graves, une insuffisance cardiaque.

Le cerveau est un autre organe vital qui souffre du stress en cas de fortes chaleurs. L’augmentation des températures perturbe la communication entre les cellules nerveuses et peut même les endommager, voire provoquer leur mort. En effet, la chaleur affecte la structure de l’ADN et des protéines, ainsi que l’intégrité des membranes cellulaires.

La déshydratation cause également des déséquilibres électrolytiques qui peuvent perturber la communication entre les cellules nerveuses et les cellules musculaires. Plus la surchauffe dure longtemps, plus les conséquences peuvent être graves.

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Les voies cognitives peuvent être dérégulées, ce qui peut provoquer des altérations émotionnelles telles qu’une augmentation de l’anxiété, des maux de tête, une altération du jugement, etc. Fait remarquable, le cerveau est notamment refroidi par le système respiratoire. En cas de surchauffe, le corps augmente la fréquence de la respiration, rafraîchissant ainsi le sang qui part au cerveau et qui en revient, par des mécanismes de refroidissement de surface et d’échange de chaleur.

Ce système peut littéralement être considéré comme une climatisation naturelle. Il a cependant un effet négatif : il fait augmenter le pH sanguin, en raison de la diminution de la pression en CO2, ce qui pourrait mettre en danger les fonctions cellulaires d’autres organes.

Autre organe important qui reçoit moins de sang lors des fortes chaleurs en raison de sa redistribution vers la périphérie du corps : l’intestin. Cette perte entrave son bon fonctionnement et, dans les cas extrêmes, provoque des nausées et des vomissements. Enfin, la perte d’eau et de sels via la transpiration influent également sur les voies urinaires.

Sous l’influence d’une hormone spécifique produite par le cerveau (l’hormone antidiurétique), la réabsorption de l’eau et des sels est stimulée, afin de compenser la perte de pression artérielle dans le système cardiovasculaire. P

ar conséquent, nos reins produisent de moins en moins d’urine. Celle-ci est concentrée, ce qui se manifeste par sa couleur plus brune. Nous allons moins souvent aux toilettes ; lorsque les périodes de fortes températures se prolongent et que l’on est déshydraté, le tissu rénal peut être endommagé, et les reins ne plus fonctionner correctement.

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