Cyber harcèlement : les chiffres font froid dans le dos

Une étude sur les violences numériques et le cyberharcèlement révèle que le phénomène est massif, les femmes étant particulièrement visées, avec parfois des conséquences lourdes.

Cyberhacerlement

Les femmes courent 27 fois plus de risques d’être harcelées en ligne que les hommes. Ces statistiques ont été dévoilés par l’ancienne ministre de la Fonction publique sous Abdou Diouf, Marie-Louise Correa.

Elle abordait lz thème de l’édition 2023 de la Journée internationale des femmes axé sur la digitalisation. Ce cyber-harcèlement préoccupe de plus en plus, avec des conséquences graves qui se ressentent davantage chez les jeunes.

Pour inverser cette tendance, Mme Correa, qui était la marraine de l’Institut supérieur de management (Ism) dans le cadre de la célébration de la Journée du 8 mars, propose de s’attaquer aux problèmes de la violence en ligne dont une étude portant sur 51 pays a révélé que 38% des femmes en avaient personnellement été victimes.

« A l’Institut supérieur de management, vous bénéficiez d’une éducation numérique qui vous procure des outils pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui et l’affronter comme il se doit », estime la marraine reprise par Le Quotidien.

Selon l’ancienne ministre, la qualité de la vie des femmes dépend largement de celle des hommes qui jalonnent leur parcours de l’enfance à l’âge adulte. « Les filles et les femmes ont tendance à être heureuses lorsqu’elles côtoient des hommes de qualité à la maison ou au dehors, à l’école comme au travail, à la mosquée ou à l’église », a soutenu la marraine de l’Ism.

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Aux enseignants et professeurs, et à tous ceux qui transmettent le savoir, les principes et valeurs, Mme Correa informe : « L’indice de bien-être se construit et doit être inculqué comme des mathématiques, comme les sciences naturelles ou l’histoire et la géographie. »

« Il ne tient qu’à vous de l’améliorer durablement en insérant un tel concept dans les programmes et manuels scolaires ou dans le code de conduite des garçons, de la maternelle à l’université », suggère Mme Correa.

Selon une étude publiée par e-Enfance, 60 % des jeunes adultes de 18 à 25 ans ont déjà subi du cyberharcèlement, avec des conséquences parfois très graves sur leur santé mentale.

L’étude, réalisée par l’institut Audirep auprès d’un échantillon de 1 209 jeunes âgés de 18 à 25 ans, montre les conséquences « lourdes » du cyberharcèlement sur la santé physique et mentale des victimes : 69 % d’entre elles déclarent avoir subi des insomnies, des troubles de l’appétit ou ressenti du désespoir, et 51 % ont failli tomber dans des comportements d’addiction à l’alcool ou à la drogue.

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