D’emblée le directeur général de l'établissement sanitaire, Dr Amadou Guèye Diouf, a affiché ses regrets et sa compassion. " Nous exprimons notre compassion publiquement à l'égard du mari de la défunte, à l'égard de toute sa famille ", s'est-il justifié.
La direction de l’hôpital a tenu une conférence de presse pour donner sa part de vérité sur la mort d’Astou Sokhna femme enceinte décédée de 9 mois dans l'indifférence totale.
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" C'est une situation que personne n'a souhaité ", a-t-il déclaré, refusant de violer le secret médical. " Même si la personne n'est plus de ce monde, nous n'avons pas, nous, le droit d'étaler sur la place publique des éléments la concernant. "
Le toubib analyse la mort d’Astou Sokhna sous l’angle de la fatalité. " Nous avons le devoir en tant que croyant d'accepter la décision divine. Mais cela ne nous dédouane pas ", avoue-t-il.
Non sans promettre de situer les responsabilités. " S'il est avéré qu'il y a des manquements, l’hôpital va prendre des mesures correctrices ", prévient-il.
A propos de la plainte déposée par la famille de la victime, le Dg de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye déclare : "nous respecterons toute décision prise par la famille dans ce sens parce que le Sénégal est un Etat de droit et que personne n'est au-dessus de la loi. Ça aussi nous le savons et nous l'acceptons".
"Une césarienne n’était pas indiquée"
Il a informé que l'hôpital est disposé à répondre si éventuellement cette saisine de la justice se confirme.
Il défend les équipes de la maternité qui, selon lui, " ont fait leur devoir dans cette situation "
"Il y a un audit du décès qui a été fait et en aucun moment il n'est ressorti qu’une césarienne en urgence avait été indiquée contrairement à ce qui est apparu dans la presse", a-t-il précisé.