Des épouses de jihadistes sénégalais de Daesh tués en Lybie, arrêtées

Cinq femmes sénégalaises dont les époux sont morts au combat pour le compte de l’Etat islamique (Daesh) en Libye ont été arrêtées avant d'être déférées hier, par la Division des investigations criminelles (Dic), rapporte L'Observateur.

Femmes portant le niqab.

Entre dix et trente Sénégalais se battaient au sein de l'Etat islamique (EI) en Libye. Empruntant les filières clandestines utilisées par les migrants pour gagner les bords de la Méditerranée, la plupart d’entre eux se trouvaient dans la région de Syrte, bastion de l’organisation terroriste, au cœur du chaos libyen.

À l’image de nombreux autres jihadistes combattant sous la bannière noire de l’EI, ces Sénégalais combattants de Daesh disposaient de profils Facebook sur lesquels ils affichent leur idéologie radicale, postaient des photos de propagande, et appelaient au jihad, y compris au Sénégal.

Cinq veuves sénégalaises de combattants de Daesh qui étaient emprisonnées à Tripoli depuis 2016 ont été rapatriées au Sénégal. Elles soutiennent toutes qu’elles ne sont pas des terroristes et qu’aucun projet d’attentats terroristes contre le Sénégal n’a été envisagé ni par elles ni par leurs époux tués à Syrte.

Traumatisées, elles ont été toutes conduites à l’hôpital Principal pour consultations au cours de leur garde à vue à la Dic. C’est la Brigade anti-terroriste de la Dic qui les accueillie à l’aéroport Blaise Diagne Dakar avec leurs 11 enfants le 17 mars dernier.

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Elles ont été entendues le lendemain de leur arrivée par les enquêteurs de la Dic pour les délits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Aïssata Bâ, Fatoumata Cissokho, Abibatou Mbaye, Aïssatou Faye Dia et Marième Diop séjournaient en Libye depuis 2014 aux côtés de leurs époux combattants de l’Etat islamique Daesh.

Elles ont été rapatriées avec leurs 11 enfants. Leurs maris ont été tous tués en 2016 lors de la reprise de la Ville de Syrte par l’armée régulière aux mains des terroristes de Daesh.

Déférées hier, au Parquet, elles risquent d’être mises sous bracelet électronique. En vertu de l’article 593 du Code de procédure pénale, les enfants seront remis à leurs oncles ou grand-mères.

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