Forte canicule en cette fin de ramadan : ne vous rendez pas dans ces six régions

Alerte canicule. Le Comité national climat et santé (CNCS) a annoncé une vague de forte chaleur dans six régions du Sénégal.

Un homme épuisé par le jeûne -illustration)

Un bulletin national d’alerte du CNCS fait état de ‘’coups de chaleur’’ dans les régions de Kaffrine (centre), Kédougou (sud-est), Kolda (sud), Louga, Matam (nord) et Tambacounda (est), du mercredi 12 au mardi 18 avril.

Cette vague de chaleur pouvant entraîner ‘’un sentiment d’inconfort’’ chez les ‘’personnes vulnérables’’. Par conséquent, le Comité national climat et santé recommande ‘’un suivi régulier des personnes vulnérables, surtout celles souffrant de pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les maladies rénales, ou encore les affections respiratoires et vivant dans […] ces régions’’.

Le CNCS, constitué par la direction générale de la santé et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, formule la même recommandation pour ‘’les personnes âgées, les personnes handicapées ou dépendantes, les personnes souffrant de maladies chroniques, les femmes enceintes, les enfants et les nourrissons’’.

Ces personnes peuvent être confrontées à l’épuisement, à la syncope, à la déshydratation sévère ou aux crampes à cause des ‘’coups de chaleur’’ annoncés, selon la même source.

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‘’Essayez d’obtenir de l’aide si vous avez des vertiges, si vous vous sentez faible ou angoissé, si vous vous ressentez une soif intense et des maux de tête, ou encore des spasmes musculaires douloureux’’, conseille le Comité national climat et santé aux personnes à risque vivant dans les six régions concernées.

Il leur recommande également de se mettre dans un endroit frais, le plus vite possible, de prendre leur température et de boire de l’eau pour se réhydrater. ‘’Un avis médical est requis si les crampes durent plus d’une heure’’, affirme le CNCS, ajoutant : ‘’Il faut consulter un médecin si vous ressentez des symptômes inhabituels, ou si les symptômes persistent.’’

Il est également recommandé, en cas de malaise ou d’urgence, d’appeler le 1515 pour une assistance médicale. La vague de chaleur est définie comme une période de temps anormalement chaude et sèche, ou chaude et humide, qui persiste pendant au moins trois jours consécutifs, selon le bulletin.

Mais lorsque la difficulté est telle que la santé peut ne plus suivre, faut-il se forcer à jeûner ? La réponse est évidemment non, de l'avis des principales écoles juridiques de l'islam. La vie est sacrée et c’est autour de ce principe fondamental que la religion musulmane est aussi bâtie.

Ousmane 69 ans, témoigne : « J'ai souvent mal aux reins mais je me suis forcé à faire Ramadan au début. Comme tout le monde, avec tout le monde… ». Non sans conséquences, aggravées par la hausse de températures observée depuis plusieurs jours : certaines fois, « je n'arrive presque plus à bouger. » Sous les conseils avisés de son entourage, il est désormais convaincu que la meilleure chose à faire pour sa santé est d'arrêter le jeûne le temps qu'il faudra. « Même quand j'ai l'impression que ça va mieux. Je dois boire », dit-il.

Car se forcer à jeûner malgré les risques encourus n'est pas recommandé, voire interdit dans certains cas, et revient en effet, selon la tradition islamique, à dénigrer une faveur de Dieu envers les Hommes. « Dieu veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté », lit-on à la sourate « La Vache » (verset 185). Ainsi, toute personne se sentant en incapacité de jeûner par crainte pour sa santé sont dispensées de jeûne. Nul besoin d'une énième fatwa : la dérogation est déjà possible pour elles, quel que soit l'âge, au même titre que les malades, les personnes très âgées, les femmes enceintes ou encore les voyageurs.

En revanche, ils sont tenus de rattraper les jours non jeûnés dans l’année « par un nombre égal d'autres jours » (verset 184 de la sourate « La Vache ») dès lors qu’ils sont en capacité de le faire ou bien, le cas échéant, de compenser ces jours par des dons en nature ou en argent afin de nourrir des nécessiteux. Etre dispensé de jeûne ne signifie pas forcément avoir raté son Ramadan : autant faire usage de la dérogation lorsque celle-ci est justifiée !

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