En effet, en 2021, selon la Fédération internationale du diabète que cite Marie Khémesse Ngom Ndiaye, 537 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, soit un adulte sur 10 âgé de 20 à 79 ans. D’après les projections, poursuit-elle, en 2045, 700 millions de personnes seront touchées par cette pathologie, si aucune action n’est faite.
Le 14 novembre 2022 est consacré à la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Au Sénégal, la cérémonie marquant la célébration de la Journée mondiale du diabète a été célébrée hier à Yeumbeul. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, cette maladie est un problème majeur de santé publique qui a atteint des proportions alarmantes.
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L’Afrique est très concernée par ce fléau, car 80 % des nouveaux cas devraient survenir dans les pays en voie de développement. Au Sénégal, a-t-elle informé, « les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faites en 2019 ont montré que 53 % de décès dus au diabète survenaient chez les moins de 70 ans et la prévalence de la glycémie à jeun élevée était à 7 %. »
Les données de la première enquête Steps ont fait état que 44 % de la population adulte ne connaissait pas son statut diabétique, ce qui pourrait expliquer le nombre important de malades diagnostiqués au stade de complications, selon elle. À cela s’ajoute la pandémie de Covid-19 qui a confirmé l’importance de lutter contre les maladies non transmissibles.
« En effet, 97 % des décès sont dus à une comorbidité aux maladies non transmissibles Covid, le diabète occupant la deuxième place avec 28 % et l’association HTA-diabète 13 % », a dit le ministre. Cette maladie représente ainsi un fardeau économique pour tous les pays du monde et constitue un frein à l’atteinte des Objectifs de développement durable. En effet, deux tiers des personnes atteintes de diabète sont en âge de travailler. Il est clair qu’une population en mauvaise santé constitue un frein au développement économique.
« Le diabète est une maladie induite par beaucoup d’événements liés à notre mode de vie, notamment la sédentarité, l’alimentation trop grasse, trop salée et trop sucrée, la consommation de tabac et d’alcool qui sont autant de facteurs de risque qui méritent d’être combattus », a ajouté la ministre.
Pour elle, ce 14 novembre consacré à la Journée mondiale de lutte contre le diabète, est une occasion pour accentuer les efforts de sensibilisation et insister sur l’importance de la coordination et de la concertation entre les acteurs pour faire face au diabète en tant que menace grave pour la santé mondiale.
La subvention de l’insuline est passée de 300 à 500 millions F CFA depuis 2021
En outre, s'agissant du traitement, la subvention de l’insuline, selon le ministre, est passée de 300 millions à 500 millions F CFA depuis l’année de 2021. Les antidiabétiques oraux sont aussi disponibles dans les structures de premier recours, à savoir les postes et centres de santé.