Violences faites aux femmes : 2700 cas enregistrés en 6 mois

La maltraitance des femmes toujours d'actualité.

Violences faites aux femmes

La maltraitance des femmes toujours d'actualité.

La campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes va démarrer ce jeudi 24 novembre 2021, dans le monde et au Sénégal.

Comme chaque année, pendant 16 jours, les femmes vont «oranger le monde». Le thème: «Mettre fin, dès maintenant, à la violence à l’égard des femmes !»

Selon des chiffres de l'Association des juristes sénégalaises (AJS), depuis janvier 2021, plus de 2700 cas ont été enregistrés dans 8 de leurs boutiques de droit.

« On a enregistré 2783 cas de violences faites aux femmes, de janvier à juin 2021. Cela montre que c'est des chiffres assez énormes. Mais c'est sur 7 régions du Sénégal avec 8 boutiques de droit. Cela montre que le phénomène, il est là », a déclaré Zeynab Kane Bodian, Secrétaire général de l'Ajs.

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Guédiawaye est plus violente envers les femmes

Faisant la cartographie des violences, l’Ajs renseigne que la boutique de droit de Guédiawaye a battu le record de violences faites aux femmes.

Par contre, a-t-elle précisé, "on a des disparités, c'est-à-dire que ce n'est pas toutes les formes de violences qui occupent la même place". "En première place, on a les violences conjugales, après les violences économiques, ensuite les violences sexuelles, et après les violences physiques et en fin les violences psychologiques.

Dans le monde, selon les chiffres de Onu Femmes, en 2020, 35% des femmes ont subi, au moins une fois, des violences physiques et ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou d’une autre personne. La même source indique que chaque année, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille. «Des chiffres alarmants», selon la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Onu Femmes, Mme Oulimata Sarr. Au Sénégal, les enquêtes montrent que 24% des femmes de 15 à 49 ans sont excisés avant 15 ans et que le 1/3 des filles est marié avant 15 ans, avec des zones de fortes prévalences atteignant 60% à Kolda, Tamba et Matam. Outre les violences sexuelles et pratiques culturelles néfastes, les femmes subissent des violences économiques, notamment des refus de payer la pension ou refus de prise en charge.

Selon une étude menée par le Groupe d’études et de recherches sur les sociétés et le genre (Geste) de l’université Gaston Berger de Saint Louis en 2014, a permis de mesurer la prévalence des violences domestiques, avec un taux moyen de 55,3%.

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