Sénégal : 55.000 élèves victimes de violences sexuelles [Étude]

Une étude réalisée dans le cadre du projet de renforcement de l'appui à la protection des enfants du Sénégal (RAP 2017-2022) logé au ministère de l'Education nationale dévoile les chiffres des violences physiques et sexuelles dont sont victimes les élèves.

rentrée des classes

L'étude couvre 8820 élèves (fille et garçons) âges entre 11 et 17 ans dans l'élémentaire, le moyen général, le secondaire général et les daaras des 14 régions du Sénégal. Et les chiffres des violences sexuelles et physiques en milieu scolaire sont effarants. L'étude parcourue par Le Quotidien montre que 66,7% des élèves ont été victimes de violences physiques à l'école, à la maison et/ou sur le chemin de l'école.

En milieu scolaire, il a été noté que 32,1% des élèves ont été victimes de violences physiques, 29,2% dans l'enseignement général et 58% dans les daaras. Dans le détail, les auteurs de l'étude réalisée par l'UNICEF, Plan Sénégal et le ministère de l''Education nationale relèvent que 39% des élèves sont victimes de violences psychologiques dont 37,5% dans l'enseignement général et 51,4% dans les daaras.

Dans la même veine, l'étude souligne que 16% des élèves de l'enseignement général ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, ce qui représente 55 000 élèves. S'agissant de ce type de violence, il a été constaté que les filles qui représentent 1,7% sont deux fois plus touchées que les garçons (1%). Quid de la tranche d'âge ? L'étude révèle que les élèves les plus jeunes sont plus exposés à la violence en milieu scolaire.

« Un élève âgé de 11 ans sur 2 est victime de violences psychologiques contre 1 sur 3 parmi les élèves âgés de 17 ans. 60% des élèves âgés de 11 ans sont victimes de violences physiques contre 15% parmi les élèves âgés de 17 ans », fait savoir le rapport.

Les conséquences

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Ainsi, les auteurs de cette étude ont-ils constaté que « les élèves victimes de violences psychologiques ou physiques expriment des sentiments d’humiliation, de tristesse, de peur et de colère ». Parmi les élèves victimes de violences physiques, renseignent-ils, « moins de 10% ont rapporté l’information». Toutefois, ils précisent que «lorsque l’information est rapportée par l’élève victime, elle est surtout portée vers un ami/camarade (22.7%), un enseignant (18.2%), un frère/une sœur (18.2%) ou un parent (18.2%) ».

Un autre point souligné dans ce rapport, c’est la réaction des parents. L’étude montre que la violence est souvent banalisée par ces derniers. « Pour 1 fille sur 2 victimes de violences physiques ou psychologiques qui en a parlé, la réaction des parents a été : "Ce n’est pas grave". », rapportent les auteurs de l’étude. Le recours à la violence physique dans la gestion de la discipline de classe est certes interdit dans les écoles, mais l’étude révèle que 11.4% des enseignants ont déclaré l’avoir pratiquée.

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