Sénégal : un pauvre consomme moins de 250.000 FCFA par an [Rapport PSE]

Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos) a rendu publics, avant-hier, les résultats d’une étude sur la pauvreté au Sénégal, entre 2011 et 2022.

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Les résultats ont révélé que 78 % des ménages expliquent leur pauvreté par un manque d’emploi, 15,5 % par absence d’instruction, 22,5 % par manque de terre, 54,4 % par cherté de la vie. Le budget de consommation annuel chez les pauvres est de 243 978 F CFA contre 785 526 F CFA chez les non-pauvres. Soit un écart de 541 548 F CFA.

Selon toujours le rapport, 64,9 % de la différence du budget de consommation entre pauvres et non-pauvres est expliquée par les disparités en termes d’éducation, santé, milieu résidence. Alors que pour les 37,1 %, cette différence est due à une discrimination pure.

L’étude a aussi montré que 26 % des ménages interrogés sont dans l’extrême pauvreté (zone 1), (entre 68 161 F CFA et 203 875 F CFA), 26 % sont très pauvres (zone 2) (entre 204 000 F CFA et 250 824 FA CFA), 25 % dans la médiane supérieure (zone 3) (entre 250 829 F CFA et 292 439 F CFA) et 23 % sont proches du seuil de pauvreté (zone 4), (entre 292 455 F CFA et 333 401 F CFA).

‘’Les résultats issus des panels synthétiques ont montré́ qu’entre 2011 et 2018, la proportion de la population sortant de la pauvreté́ (5,53 %) est supérieure à̀ celle basculant dans la pauvreté (0,19 %). En d’autres termes, 5,53 % de la population sort de la pauvreté́, tandis que 0,19 % tombe dans la pauvreté’’, dit-on.

‘’Toutefois, la proportion de ménages frappés par la pauvreté́ est toujours inquiétante : environ 37 %. La part de la population basculant dans la pauvreté́ est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain.

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Une analyse de la matrice de transition en fonction du milieu de résidence montre que la part de la population sortant de la pauvreté est plus importante en milieu urbain (3,89 %) qu’en milieu rural (2,52 %).

En outre, les résultats ont montré que la proportion de ménages basculant dans la pauvreté est deux fois plus élevée dans les ménages dirigés par une femme que dans les ménages dirigés par un homme. L’analyse a montré également que des efforts de sortie sont notés dans des secteurs prioritaires tels que les services (tourisme, éducation, santé, commerce).

Toutefois, les ménages des branches d’activités du commerce et de l’agriculture ont les taux de transition dans la pauvreté les plus élevés’’, souligne le document.

Elle demande, entre autres, de mener un processus de structuration sur le financement de la protection sociale ; l’orientation des transferts de fonds en faveur des pauvres, en adoptant une approche sortie de pauvreté ; le renforcement de la résilience des ménages en ciblant surtout ceux du milieu rural et dirigés par des femmes ; une prise en compte dans la stratégie de sortie les disparités entre les régions.

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