Selon le suivi de 209 marchés à travers le pays, au 18 juin 2023, il a été constaté certaines variations dans l'approvisionnement. Au niveau national, 559 215 têtes de moutons ont été recensées, ce qui représente une augmentation de 18 527 ruminants par rapport à la même période en 2022, selon une note du Bureau d’information gouvernementale
Les besoins du marché national en moutons sont estimés à 810 000 têtes, dont 260 000 pour la seule région de Dakar.
Lire Aussi
Néanmoins, à Dakar, on note une baisse de 39 325 sujets par rapport à l'année précédente, avec un enregistrement de seulement 84 244 têtes. Cela s'explique par l'hésitation des opérateurs en raison du contexte actuel et la disparition de certains points de vente importants, notamment en raison des travaux du Bus Rapid Transit (BRT) et des aménagements urbains.
Il est à souligner que l'État a consenti des efforts considérables pour faciliter le bon déroulement de la Tabaski. En termes de financement, plus de 1,3 milliard F CFA a été dépensé pour permettre aux opérateurs d'aller chercher des moutons à la fois au niveau national et international.
Par ailleurs, des dispositifs de sécurité importants ont été déployés à l'échelle nationale, pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.
Déficit de 39 000 moutons : les émeutes de juin en cause
Il y a un déficit d'environ 39 000 moutons à Dakar par rapport à l'année dernière. Pour justifier ce manque, le ministre de l’Elevage, Samba Ndiobéne Ka accuse les manifestations du mois de juin et les travaux du bus rapide transit (BRT) d’être les responsables.
« A la date du 18 juin, nous avons enregistré plus de 84.000 bêtes, 200.000 au niveau de Dakar contre 123.000 l’année dernière à la même période. Soit un déficit de 138 000 moutons », a renseigné le ministre de l’Elevage, au cours de la rencontre du gouvernement face à la presse.
A l'en croire, cette situation s’explique pour deux raisons. « Là aussi il faut comprendre qu’il y a une situation d’instabilité tendue. Et cela est dû à des manifestations enregistrées au mois de juin. Aucun l’éleveur ou opérateur ne va investir dans ces circonstances. Sans compter les travaux de bus rapide transit », a-t-il expliqué.