Une centaine de migrants interceptés dans l'enclave espagnole de Ceuta

Un groupe d'une centaine d'exilés subsahariens ont tenté d'entrer dans l'enclave espagnole de Ceuta, via la frontière terrestre. Tous ont été stoppés par les autorités espagnoles.

Un migrant tente de passer la frontière, à Ceuta, le 13 avril 2021 Crédit  Antonio SempereLagencia

Un groupe d’une centaine de migrants subsahariens a tenté d’entrer dans l’enclave espagnole de Ceuta mercredi 10 avril, vers 7h30 du matin. Le groupe est arrivé d’une zone montagneuse située à 8km de là, rapporte l’agence de presse EFE. Alertée par les autorités marocaines, la Guardia civil a alors déployé une "opération spéciale" pour empêcher l'entrée de ces personnes.

Douze d’entre elles ont tout de même réussi à escalader la clôture et se sont retrouvées coincées au sommet. Une équipe de pompiers espagnols est alors intervenu pour les faire descendre.

Aucun migrant n’a finalement posé le pied sur le territoire espagnol.

Après l’opération, les agents de la Guardia civil sont restés près de la clôture durant plusieurs heures, jusqu'à ce que la situation soit considérée comme sous contrôle et que le groupe de migrants quitte la zone.

La dernière tentative de ce genre a eu lieu le 17 novembre 2023. Ce jour-là, environ 900 exilés ont tenté d’entrer dans l’enclave via le poste frontalier nord de Benzú notamment. Quatre-vingt personnes avaient été blessées, dont plusieurs agents marocains.

ADVERTISEMENT

Ceuta est, avec Melilla, la seule frontière terrestre de l’Union européenne sur le continent africain. Depuis des années, elle constitue donc une porte d’entrée pour les migrants marocains et subsahariens qui tentent de rejoindre l’Europe.

La double clôture qui a été construite à la frontière, en plus des effectifs policiers en nombre, rend le passage très compliqué et dangereux pour les migrants.

Ces dernières semaines, les arrivées à Ceuta se sont pultôt concentrées en mer. Les exilés, marocains pour la plupart, quittent la plage marocaine de Belyounech et parcourent à la nage les 7 km qui la séparent de Benzu. D’autres tentent une traversée similaire de l’autre côté de Ceuta, via Tarajal.

Entre jeudi 11 et vendredi 12 avril, quatre personnes, dont un mineur, ont rejoint l’enclave par cette localité, alors que la météo était très mauvaise. Les jours de vents forts sont privilégiés par les migrants, qui pensent pouvoir rejoindre plus vite et plus facilement l’enclave, poussés par les vagues. Oubliant que ces conditions sont surtout très dangereuses.

Le 31 mars, le corps d'un jeune migrant a été retrouvé sur une plage de Ceuta. Il portait une combinaison de plongée et des palmes, équipement porté par de nombreux exilés marocains qui s’engagent dans cette traversée. Le 9 mars, un autre, d'origine marocaine avait retrouvé au large, au milieu des rochers. Le 8 avril un troisième cadavre a également été récupéré.

Malgré les dangers, les arrivées à Ceuta sont en augmentation cette année. Entre le 1er janvier et le 31 mars 2023, 798 arrivées y ont été enregistrées contre 199 en 2023 (301 % de plus).

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT