)
)
Nouvelle tempête judiciaire en vue. Selon des sources de L’Observateur, le parquet financier a confié à la DIC l'enquête sur la gestion nébuleuse des finances publiques par des fonctionnaires ayant servi dans des directions très stratégiques entre 2019 et 2024. A cet effet, une rencontre technique a été programmée, selon des sources du journal, en tout début de semaine. Cette rencontre aura pour objectif de permettre aux enquêteurs de s’accorder avec un collège de magistrats spécialisés sur les contours opérationnels de cette deuxième saison judiciaire estampillée Parquet financier.
Près d’une dizaine de hauts fonctionnaires de l’État vont ouvrir le bal
)
Ainsi, les choses sérieuses devraient-elles commencer dès la fin de cette entrevue préliminaire. Il s’agira d’abord pour les enquêteurs de la Dic de passer au crible un premier lot de près d’une dizaine de dossiers à scandale incriminant de hauts fonctionnaires de l’État. Ces dossiers qui seront passés au peigne fin dans cette semaine, vont précisément porter sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion des finances publiques dans la période allant de 2019 à 2024.
Un rapport qui est intervenu après que le Premier ministre Ousmane Sonko a accusé, fin septembre 2024, le gouvernement de Macky Sall d’avoir falsifié les chiffres financiers, notamment ceux concernant la dette et le déficit budgétaire, en particulier dans les communications adressées aux partenaires internationaux. La Cour des comptes a mis en lumière plusieurs problèmes majeurs, notamment des "discordances" dans les chiffres relatifs à la dette publique et des anomalies dans la gestion des financements de certains projets publics. Elle a également relevé des manquements dans la gestion des dépôts bancaires de l’État, ainsi qu’une importante dette bancaire contractée en dehors du circuit budgétaire et non mentionnée dans les comptes publics.
)
Des tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés par l’ancien gouvernement ont aussi été observés. Les faits révélés par la Cour des comptes avaient été qualifiés par le Pm de "carnage financier" de l’ordre d’infractions à caractère pénal, qui pourraient donner lieu à des actions judiciaires ou à des référés, selon l’évolution des enquêtes. Plusieurs têtes connues du paysage public devraient ainsi tomber dès cette semaine.