Les prévisions des recettes du projet de loi de finances rectificative pour l'année 2024 sont portées à 4075 milliards francs Cfa contre 4915,2 milliards francs Cfa arrêtés par la loi de finances initiale, soit une baisse de 840,2 milliards en valeur absolue et 17,1% en valeur relative.
Les dépenses ont été réévaluées à 6437,2 milliards contre 5755,4 milliards, soit une hausse de 681,8 milliards en valeur absolue et 11,8% en valeur relative. Ainsi, le solde budgétaire global passe-t-il d'un déficit budgétaire de 840,2 milliards dans la Lfi 2024 à un déficit budgétaire de 2362,2 milliards, soit un creusement du déficit budgétaire de 1 522 milliards.
Les recettes fiscales en baisse de 560 milliards FCFA
Ainsi, le budget général révisé s'élève à 3854,6 milliards en recettes et à 6216,8 milliards en dépenses et se répartit ainsi qu'il suit : Les recettes fiscales arrêtées à 3620 milliards, en baisse de 560 milliards et les recettes non fiscales révisées à 169,1 milliards, en baisse de 40,9 milliards ; les tirages sur dons-projets estimés à 65,5 milliards en baisse de 191,1 milliards ; les dons budgétaires n'ont pas fait l'objet de projection ; en fait, sur une prévision initiale de 47,2 milliards, aucun montant n'a été mobilisé, à date.
Une hausse de 245,9 milliards des charges financières de la dette
Concernant les dépenses, elles comprennent les charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) portées à 824,2 milliards contre 578,3 milliards dans la Lfi 2024, soit une progression de 245,9 milliards ; les dépenses de personnel stabilisées au même niveau que la Lfi 2024 à 1442,5 milliards ; les dépenses d'acquisitions de biens et services et de transferts courants réévaluées à 1871 milliards contre 1676,9 milliards dans la Lfi 2024, soit une hausse de 11,6%.
Les dépenses en capital sur ressources internes arrêtées à 900,7 milliards contre 1134,7 milliards dans la Lfi 2024, soit une baisse de 20,6%. Les dépenses en capital sur ressources externes portées à 1178,5 milliards, soit une hausse de 476,9 milliards. Elles sont réparties entre prêts projets pour 1 113 milliards et dons en capital pour 65,5 milliards.
Le Plfr aphone sur le montant des indemnisations des victimes des manifestations politiques
La situation des dépenses est aussi marquée par la prise en charge de dépenses prioritaires et incompressibles. Ainsi, outre les intérêts sur la dette, les indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales seront prises en charge dans le projet de Loi de finances rectificative ; ainsi que la lutte contre les inondations par suite des fortes pluies de l'hivernage 2024, avec un débordement du fleuve Sénégal. Mais, aucun montant n’a été révélé.
Plus de 20 milliards pour les Législatives anticipées
La Loi des finances rectificative a fixé un montant non exhaustif sur l’organisation des élections législatives anticipées. Les services du ministre des Finnaces et du Budget, Cheikh Diba, indiquent ‘’l'organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 pour au moins 20 milliards FCFA, dans le cadre du processus de renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit, suite à la dissolution de l'Assemblés nationale’’.
289 milliards de plus pour la subvention du secteur de l'énergie
Idem en ce qui concerne les efforts soutenus pour l'accompagnement du secteur agricole, avec 73,675 milliards, au titre d'apurement des arriérés. La subvention au secteur de l'énergie pour un montant additionnel de 289 milliards pour la compensation tarifaire versée à la Senelec et aux pertes commerciales induites par le blocage des prix à la pompe des hydrocarbures.