Une équipe du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une mission à Dakar du 6 au 19 juin pour examiner les progrès réalisés dans le cadre du programme économique des autorités, soutenu par les Accords du Fmi au titre du Mécanisme élargi de crédit (Mec) et de la Facilité élargie de crédit (Fec), ainsi que de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd).
Le Fmi, qui vient de boucler une mission de 12 jours annonce de bonnes perspectives économiques pour le Sénégal. Le FMI note : « Pour 2024, les projections pour la croissance sont maintenues à 7.1%. » M. Edward R. Gemayel, chef de mission du Fmi pour le Sénégal précise : « C’est une baisse par rapport à ce qu’on avait initialement prévu, mais toujours 7.1, c’est assez considérable.» S’agissant de la croissance non hydrocarbure, il est estimé à 4, 8%. Pour ce qui concerne l’inflation, M. Gemayel soutient qu’elle «va continuer à baisser en deçà des 4% », elle est estimée à 3.9%.
Autre bonne nouvelle annoncée lors de cette conférence de presse, c’est la croissance pour 2025 qui est estimée à 10.1. L’inflation va continuer aussi de baisser à 2%. M. Gemayel s’est également prononcé sur la politique budgétaire dont « le déficit de cette année va être relaxé à 4, 6% ».
Et le chef de la mission du Fmi pour le Sénégal d’expliquer : « L’objectif initialement était d’atteindre un déficit de 4.5 3.9 du Pib, ceci est dû à 3 facteurs : Le paiement sur les intérêts du service de la dette, les subventions énergétiques et à cause de l’impact de la croissance qui a été légèrement revue à la baisse. » En outre, il a souligné qu’il est « important de réduire le niveau de la dette » considéré comme soutenable.
Poursuivant ses propos, M. Gemayel indique qu’au « niveau du budget, l’assainissement des finances publiques devrait continuer en 2024-2025 à 4 niveaux : premièrement, la mobilisation des recettes fiscales pour atteindre l’objectif du gouvernement de 20%, deuxièmement, la rationalisation des exonérations qui pèsent sur le budget qui est un manque à gagner estimé à 800-900 milliards de F Cfa, troisièmement, la réduction progressive des subventions à l’énergie non ciblées et très coûteuses ».
Vers un décaissement de 230 milliards FCFA
Selon le chef de mission du Fmi, l’accord sera soumis à l’approbation de la direction du Fmi et du Conseil d’administration du Fmi prévu à la mi-juillet. A l’issue de l’examen par le Conseil d’administration, le Sénégal, informe Gemayel, aura accès à 230 milliards francs Cfa. En outre, le Fmi s'est félicité des progrès réalisés par le Sénégal en matière de réformes structurelles.