Dernière mission du FMI au Sénégal : un cadeau d’adieu de 166 milliards FCFA

En fin de mission au Sénégal, le FMI a approuvé un décaissement de 166 milliards pour le Sénégal.

Macky Sall et le patron du FMI à Dakar

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission du 12 au 24 octobre à Dakar. Ce, pour examiner les progrès réalisés dans le cadre du programme économique et financier du gouvernement

Pour sa dernière mission à Dakar, le Fonds monétaire international qui a fait ses adieux au Président Macky Sall va probablement assister à l’approbation par le Conseil d’administration du Fonds, d’un crédit de 166 milliards de francs Cfa, gage de la satisfaction par cette institution, des efforts accomplis par le Sénégal en matière budgétaire et pour ses efforts de redressement de la situation du pays.

À l’issue de la mission, M. Gemayel a annoncé que le FMI et le Sénégal sont parvenus à un accord au niveau des services du FMI sur les premières revues du programme économique et financier du gouvernement soutenu par les accords au titre du MEC/FEC et de la FRD. « Cet accord est soumis à l'approbation de la Direction du FMI et à l'examen du Conseil d'administration du FMI, qui est prévu pour la mi-décembre 2023. À l'issue de l'examen, le Sénégal aura accès à 161,8 millions de DTS (équivalant à 212 millions de dollars) au titre du MEC/FEC et à 48,54 millions de DTS (équivalant à 63,7 millions de dollars) au titre de la FRD », a-t-il déclaré.

« La croissance de l’activité économique devrait atteindre 4,1 % en 2023, toujours en dessous de son niveau d'avant la pandémie pour la deuxième année consécutive », -a-t-il révélé. Ce, dit-il, en raison d’un environnement extérieur défavorable et de la situation socio-politique du premier semestre 2023 qui a affecté les secteurs du commerce et des services.

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« L'inflation devrait reculer à 6,5 % cette année et ne devrait pas revenir à l'objectif de 3 % de l'UEMOA avant 2025. Le déficit du compte extérieur courant devrait diminuer modérément à 14,5 % du PIB, en partie grâce à l'amélioration des termes de l'échange », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter : « Une fois passée l'élection présidentielle et en tenant compte du démarrage de la production d'hydrocarbures à partir du second semestre 2024, les perspectives macroéconomiques devraient être favorables. En 2024, la croissance du PIB réel devrait atteindre 8,3 %, la croissance hors hydrocarbures s'accélérant pour atteindre 5,4 %. »

Il poursuit : « Les performances des programmes ont été satisfaisantes. A l’exception d’un indicateur quantitatif, tous les critères de performance et les objectifs indicatifs pour la fin juin 2023 ont été respectés. Trois des six critères structurels pour la première revue du programme FEP/FCE ont été remplis. Les autorités se sont engagées à mettre en œuvre les trois critères structurels restants concernant la gouvernance et la stratégie de dépenses fiscales avant l’examen du dossier par le Conseil d'administration du FMI. »

A l’en croire, « les deux mesures de réforme pour la première revue du programme au titre de la FRD, qui portent sur l'adoption d'un décret sur la gestion des investissements publics intégrant des considérations climatiques à chaque étape de l'élaboration du projet et le plan de mise en œuvre de la stratégie pour des transports publics verts, ont été mises en œuvre. La mission a encouragé les autorités à parachever les mesures résiduelles du plan d’actions pour sortir de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) en mai 2024. »

« Les autorités maintiennent leur engagement ferme à atteindre leurs objectifs de consolidation budgétaire. Pour 2023, elles prévoient que l'amélioration de la mobilisation des recettes et une maitrise des dépenses devraient contribuer à réduire le déficit budgétaire à 4,9 % du PIB », a-t-il annoncé.

Avant de préciser : « En 2024, l'atteinte d'un déficit budgétaire de 3,9 % du PIB dépendra de la mise en œuvre de mesures visant à rationaliser les dépenses fiscales et à réduire les subventions à l'énergie à 1 % du PIB. Les autorités constituent cette année des réserves de liquidité pour assurer les paiements du service de la dette entre janvier et avril 2024. »

Quid de la dette ? Elle devrait atteindre son pic en 2023, puis diminuer progressivement en pourcentage du PIB à moyen terme, sous l'effet de la poursuite de la consolidation budgétaire et de la croissance économique. « Le programme de réformes structurelles soutenu par la FRD progresse. », a-t-il souligné.

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