Assane Guèye dit Azoura Fall et El Hadji Ousseynou Kaïré dont le procès était initialement prévu ce jeudi dernier, ont vu ledit procès être renvoyé jusqu’au 21 mai. Entretemps, Azoura Fall bénéficie d’une liberté provisoire, contrairement à son ami El Hadji Ousseynou Kaïré, qui est maintenu en prison. Il est reproché aux deux compères d’avoir tenu des propos contraires aux bonnes mœurs en s’attaquant au Président sortant Macky Sall.
)
Azoura Fall, de son vrai nom Assane Gueye, a été examiné par un médecin à la demande de ses avocats. Le diagnostic fait état d’un « trouble délirant persistant post-psychotraumatique », possiblement lié aux séquelles de son incarcération sous l’ancien régime. Les troubles du stress post-traumatique (TSPT), dont souffrirait Azoura Fall selon le rapport médical, sont des pathologies psychiatriques pouvant survenir après un événement fortement traumatisant. Ils entraînent une souffrance psychologique et des conséquences physiques qui perturbent profondément la vie personnelle et sociale.
L'APR renonce à poursuivre un fou
Lors des plaidoiries, le procureur estime que le dossier médical d’Azoura Fall n’est pas sincère et que ce dernier n'est pas fou. Le parquet a fustigé l’attitude des prévenus. Il a écarté la thèse de la démence avancée par Azura Fall, au motif que le document présenté par ses avocats a été établi durant la garde à vue. « On ne peut pas établir une démence en vingt minutes », a soutenu le procureur. Toutefois, il a demandé au tribunal d’ordonner une expertise pour déterminer l’état psychologique de l’influenceur. Mais en tout état de cause, il estime qu’Azura Fall était bien lucide au moment des faits.
Il a requis six mois, dont trois mois ferme. A signaler que le juge a accordé la liberté provisoire au prévenu Azoura Fall sur requête de ses avocats plaidant la démence. C’est d’ailleurs cette décision qui a motivé l’attitude de la partie civile. Dans une correspondance adressée au président du Tribunal, les avocats des plaignants, Mes El Hadj Diouf, Amadou Sall, Antoine Mbengue, Aboubacry Deh, entre autres, ont annoncé le retrait de leurs clients de la procédure, invoquant une perte de confiance dans son déroulement.
)
Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/azoura-fall-est-deja-libre-2025051512564298010
Dans leur document, ils soulignent que la liberté provisoire a été motivée par la démence sur la base d’un rapport médical du 12 mai 2025, établi par le médecin Souleymane Loucar, directeur de l’hôpital de Pikine depuis mars 2025 et qui serait un militant de Pastef. Les avocats ont aussi déploré l’absence d’un contre-examen ou d’une expertise contradictoire ordonné par le Tribunal.