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Ce test sanguin pourrait détecter un cancer 10 ans avant !

La détection ultra-précoce du cancer, longtemps considérée comme un Graal médical, franchit une étape décisive. Récemment, des recherches ont révélé que des tests sanguins innovants pourraient identifier des signes de cancer jusqu’à 10 ans avant l’apparition des symptômes, notamment pour le cancer du sein. Une révolution qui repose sur l’analyse de l’ADN tumoral circulant et de biomarqueurs protéiques, ouvrant la voie à une médecine préventive inédite.

Un espoir pour le cancer du sein

Une étude britannique suggère qu’un test sanguin pourrait prédire le risque de cancer du sein 10 ans avant le diagnostic. Ce test, encore expérimental, analyse des marqueurs épigénétiques liés à l’environnement cellulaire, détectant des anomalies associées à la transformation tumorale. Bien que moins avancé que d’autres technologies, il incarne l’objectif d’une détection décennale.

La biopsie liquide, une avancée majeure

La biopsie liquide, déjà validée pour d’autres cancers, domine les recherches. Elle traque l’ADN tumoral circulant, des fragments génétiques libérés par les cellules cancéreuses. Des études récentes montrent des résultats prometteurs :

  • Détection 4 ans avant : Un test sino-américain (publié dans Nature Communications) a identifié des cancers de l’estomac, du poumon et du foie chez des patients asymptomatiques ;

  • Précision élevée : Jusqu’à 95 % de sensibilité pour certains cancers, selon les travaux de l’Université d’Oxford ;

  • Suivi des rechutes : Un test londonien détecte les récidives du cancer du sein 3 ans avant les scanners, avec une fiabilité de 100 % dans les essais.

Comment fonctionnent ces tests ?

  • Séquençage génomique : Les nouvelles générations de tests (comme celui de l’Institute of Cancer Research) analysent 1 800 mutations au lieu de 50, améliorant la sensibilité ;

  • IA et protéomique : Des algorithmes croisent des milliers de données (protéines, ADN) pour identifier des signatures précancéreuses ;

  • Surveillance en temps réel : Ces tests permettent un suivi régulier, idéal pour les patients à risque génétique ou ayant des antécédents.

Des limites à surmonterSi ces technologies suscitent l’enthousiasme, des défis persistent :

  • Cancers peu vascularisés : Les tumeurs cérébrales ou pancréatiques libèrent moins d’ADN détectable ;

  • Coût élevé : Le séquençage complet du génome reste onéreux, bien que les prix baissent ;

  • Faux positifs : Un risque à maîtriser pour éviter des traitements invasifs inutiles.

Vers un dépistage universel ?

L’objectif est désormais clair : intégrer ces tests dans des bilans sanguins annuels, au même titre que le cholestérol. Les chercheurs estiment que d’ici 2030, un dépistage multi-cancers pourrait être proposé aux populations à risque. Pour le Pr Pierre Laurent-Puig (AP-HP), ces avancées permettront surtout de cibler les thérapies et de prévenir les rechutes en agissant avant la dissémination métastatique.

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En bref : Si la prédiction à 10 ans reste partielle, ces tests sanguins incarnent une révolution préventive. Ils pourraient sauver des millions de vies en transformant le cancer en maladie chronique contrôlable, plutôt qu’en fatalité.

Source : PasseportSanté

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