Pourquoi cibler les 15-24 ans ?
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Les infections à méningocoques touchent surtout les nourrissons, les jeunes enfants et, dans une moindre mesure, les adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans. Cette population est plus à risque en raison de la vie en collectivité (lycées, universités, internats), de comportements sociaux favorisant la transmission (proximité, soirées, partage d’objets) et d’un portage plus fréquent de la bactérie dans la gorge. De plus, les formes graves de la maladie, même traitées rapidement, entraînent un risque élevé de séquelles ou de décès (69 décès en 2024). Face à la montée des souches A, Y et W, particulièrement virulentes, et à la persistance du sérogroupe B, les autorités ont décidé d’intensifier la vaccination.
Quelles sont les nouvelles recommandations ?
Vaccination contre les méningocoques ACWY : Elle est désormais recommandée pour tous les adolescents de 11 à 14 ans, avec un rattrapage systématique jusqu’à 24 ans révolus. Cette stratégie vise à protéger directement les jeunes et à induire une immunité collective, car le vaccin ACWY réduit le portage de la bactérie et protège donc aussi les non-vaccinés ;
Vaccination contre le méningocoque B : Elle est obligatoire chez les nourrissons depuis 2025, et désormais remboursée pour les 15-24 ans, même si elle n’est pas encore officiellement recommandée à tous dans cette tranche d’âge, en raison d’une durée de protection plus courte et d’un impact collectif moindre.
La campagne de rattrapage, organisée sur deux ans, permettra d’atteindre rapidement une couverture vaccinale élevée et de freiner la circulation des souches responsables des épidémies.
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Où et comment se faire vacciner ?
La vaccination est accessible chez le médecin, le pharmacien, l’infirmier, la sage-femme ou en centre de vaccination, avec une prise en charge à 65 % par l’Assurance maladie, le reste étant généralement couvert par les mutuelles.
Un enjeu de santé publique majeur
En élargissant la vaccination aux 15-24 ans, la France espère endiguer la flambée des cas, limiter les séquelles graves et protéger l’ensemble de la population grâce à l’immunité de groupe. Un geste simple, mais crucial, pour contrer une maladie imprévisible et potentiellement mortelle.
Source : PasseportSanté