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L'ancien ministre du Tourisme était l'invité de l’émission RFM Matin de ce lundi. Mame Mbaye Niang, a réagi aux accusations du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a affirmé, lors du Téra-meeting de samedi, détenir un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) l'épinglant dans une affaire de détournement de 29 milliards de francs CFA au Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
Le rapport sur le Prodac n'existe pas
Ce que dément catégoriquement Mame Mbaye Niang : « Le rapport dont parle Ousmane Sonko n’existe tout simplement pas. Aucun document ne prouve que j’ai été épinglé pour un quelconque détournement de fonds. C’est une honte pour le Sénégal de voir son Premier ministre ignorer qu’un rapport de l’IGF ne peut ni auditer ni épingler un ministre de la République », a-t-il déclaré, visiblement agacé.
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La seule institution ayant travaillé sur le PRODAC est la Cour des comptes
Il rembobine : "ces propos constituent « une contre-vérité manifeste » et déplore « un grave manque de rigueur » de la part du chef du gouvernement. « C’est une honte pour l’administration, car Ousmane Sonko est censé être le patron de cette même administration", a-t-il ajouté. Mame Mbaye Niang rappelle que la seule institution ayant travaillé sur le PRODAC est la Cour des comptes, dont le rapport « n’a jamais fait état d’une quelconque implication de [sa] personne, encore moins d’un montant de 29 milliards ».
L’ancien ministre entend désormais porter l’affaire sur le terrain judiciaire.« Avec Pape Malick Ndour, nous allons nous constituer partie civile et déposer plainte contre Ousmane Sonko. Il a déjà été condamné pour diffamation dans ce dossier, faute de preuves. Aujourd’hui encore, il continue à raconter des contre-vérités sur un citoyen honnête », a martelé le ministre. Revenant sur sa condamnation de 2023, Mame Mbaye Niang estime que le Premier ministre « devrait avoir la pudeur de se taire sur cette affaire ».
L’amnistie ne couvre pas l'affaire Prodac
« Il a été condamné pour avoir menti, et c’est d’ailleurs cette affaire qui a conduit à son inéligibilité à la présidentielle de 2024. Il n’a qu’à assumer ses actes », a-t-il lancé. Sur la question de l’amnistie, il rejette toute interprétation favorable à Ousmane Sonko : "Ses partisans essaient de faire croire que cette loi efface sa condamnation. C’est faux. L’amnistie ne couvre pas cette affaire. Il veut tromper les Sénégalais, mais cela ne passera pas. » Enfin, l'ancien ministre du Tourisme conclut sans détour :« Je n’ai aucun regret. Il a voulu salir un père de famille honnête, il doit maintenant en assumer les conséquences. »