Deux mois après son arrestation et son placement sous mandat de dépôt, le chroniqueur et activiste très suivi sur les réseaux sociaux sera entendu au fond ce jeudi 3 juillet par le juge d’instruction du 3e cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar.
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Abdou Nguer est inculpé pour diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’État, et apologie d’un crime ou d’un délit. Des infractions graves, notamment dans un contexte politique tendu où les prises de parole publiques sont fortement surveillées. Selon des sources judiciaires, les accusations reposent en grande partie sur des vidéos diffusées en ligne dans lesquelles le chroniqueur aurait tenu des propos jugés « subversifs » ou « attentatoires à la paix publique ».
Cette audition au fond marquera un tournant décisif dans le traitement de cette affaire. Elle permettra au juge de recueillir les explications détaillées de l’accusé sur les faits qui lui sont reprochés, mais aussi de mesurer l’intentionnalité derrière ses propos. Pour ses soutiens, Abdou Nguer est un lanceur d’alerte, un voix libre du peuple ; pour ses détracteurs, un provocateur en quête de buzz, flirtant dangereusement avec les limites de la liberté d’expression.
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Depuis son arrestation, plusieurs mouvements citoyens et défenseurs des libertés individuelles dénoncent ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression. Des appels à rassemblement pacifique devant le tribunal circulent sur les réseaux, en soutien à Abdou Nguer.