Accident sur la VDN 3 : un mécanicien mortellement écrasé, ses membres mutilés

Il est vendredi 27 décembre 2024. C'est l'heure de la prière sur l'axe entre le rond-point Hamo 4 et celui de Malibu. Sur la route, dans le sens venant de Tivaouane-Peulh, du côté de la plage, un véhicule, une sorte de bolide, déboue à tombeau ouvert.

Un jeune debout sur le trottoir au bas d'un poteau électrique n'a pas senti le danger venir. Malheureusement pour lui, il sera violemment heurté par le véhicule qui l'entraîne sur une distance de 300 mètres, avant de le laisser sur terre, raconte L'OBS.

Le choc est si terrible que la voiture a fait plusieurs tonneaux avant d'échouer dans le décor routier. En s'approchant de plus près pour voir les occupants du véhicule de marque Ford Taurus, dont un seul s'était éjecté de son siège, les témoins tombent sur le corps de la victime, complètement écrabouillé, les membres mutilés, indque les sources de L'OBS.

Le corps de la victime, complètement écrabouillé, les membres mutilés

L’horreur cède la place à la colère et la foule qui commençait à s'approcher, entoure le chauffeur du véhicule. Pendant que la foule se faisait menaçante et que quelques jeunes parlaient de le lyncher, un motard de la police, alerté depuis le rond-point Gadaye où il était en poste, arrivait de toute vitesse pour l'extirper.

Les sapeurs-pompiers venaient ensuite pour s'occuper du corps méconnaissable de la victime dont ils rassemblaient tant bien que mal les membres avant de l'enrouler sur une couverture et le poser à l'intérieur de l'ambulance. Il ne leur restait plus qu'à s'affairer autour des autres occupants du véhicule, les quatre pneus en l'air dont l'un éclaté.

"Je suis la fille d'un procureur et ils ne nous arrivera rien"

Trois garçons et trois filles sont délicatement aidés par les sapeurs-pompiers à sortir du véhicule de couleur noire. Visiblement éméchés, selon les témoins, ils ont du mal à tenir debout. Un jeune qui dit avoir vu toute la scène du drame témoigne qu'il s'agit de «blowmen» qui roulaient à une vitesse vertigineuse, avec notamment un pneu de secours.

Il assure avoir vu le conducteur perdre le contrôle et buter sur le poteau électrique avant de cogner la victime, un mécanicien travaillant dans la zone et qui rentrait chez lui aux Parcelles Assainies. Le témoin révèle que pendant que les sept jeunes à l'origine du drame étaient sauvés de la révolte de la foule qui voulait les lyncher, l’une des filles a balancé subitement être la fille d'un procureur et qu'il ne va rien leur arriver.

L'un des blowmen est le neveu d'un procureur en service à Saint-Louis

Ces paroles incrédules ont failli faire dégénérer la situation, mais les limiers ont réussi à disperser la foule avant d'acheminer les «blowmen» au poste de police où ils sont depuis placés en garde à vue. L’enquête ouverte se poursuit avec les auditions des mis en cause dont le conducteur, un jeune émigré, est le neveu d'un procureur en service à Saint-Louis.

Des «volets» et des préservatifs retrouvés à l'intérieur de la voiture

Ces jeunes habitant entre Malika et Pikine, qui ont loué le véhicule, risquent gros avec la découverte dans le véhicule de drogues de la dernière génération. Des témoins parlent de «souss», de «volets», de bouteilles de diluants cellulosiques et même de préservatifs retrouvés à l'intérieur de la voiture.

En attendant les conclusions de l'autopsie de la dépouille déposée à l'hôpital Idrissa Pouye (ex Cto), la famille de la victime du nom de Pape Conté, crie sa colère sur les réseaux sociaux pour que justice soit faite.