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Aziz condamné en appel à 15 ans de prison pour enrichissement illicite

L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été condamné en appel, mardi 14 mai 2025, à 15 ans de prison ferme pour enrichissement illicite.

La Cour d'appel de Nouakchott a prononcé, mercredi 14 mai 2025, son verdict dans le procès contre l'ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pour « enrichissement illicite ». La sentence est plus lourde que la peine de cinq ans de prison prononcée en première instance.

Une peine multipliée par trois pour Mohamed Ould Abdel Aziz. En juillet 2023, l'ancien président mauritanien a été condamné en première instance à cinq ans de prison ferme. Au terme d'un procès en appel, mercredi 14 mai 2025, la justice a décidé de durcir la sanction. La Cour d’appel de Nouakchott a prononcé à son encontre une peine d’emprisonnement ferme de 15 ans.

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/senegal-international/mauritanie-lancien-president-abdel-aziz-juge-pour-enrichissement-illicite-2024073015113324037

L’ancien président Aziz a notamment été reconnu coupable d’enrichissement illicite, une accusation lourde dans un pays où la corruption endémique est régulièrement dénoncée par les ONG.  À ses côtés, plusieurs anciens collaborateurs ont également été jugés, dont deux anciens premiers ministres et des hommes d’affaires pour des faits similaires allant du « trafic d’influence » au « blanchiment d’argent. » 

Un procès historique et inédit 

Le procès de Mohamed Ould Abdel Aziz constitue l’un des plus importants jamais organisés en Mauritanie contre un ex-président. Confié à la justice à la suite d’un rapport parlementaire en 2021, le dossier accuse l’ancien dirigeant d’avoir détourné des fonds publics à des fins personnelles pendant sa décennie au pouvoir. 

Selon les autorités judiciaires, l’enrichissement personnel de  Mohamed Ould Abdel Aziz se compte en milliards d’ouguiyas, dissimulés à travers un réseau complexe d’alliés, de sociétés et de propriétés. En appel, le tribunal a visiblement estimé que les preuves étaient suffisamment accablantes pour en alourdir la peine. Ceci est un signal fort contre l’impunité des élites. 

Cette condamnation vient enterrer les espoirs de retour en politique de celui qui s’était présenté comme l’homme fort ayant stabilisé le pays. En 2019, il avait volontairement quitté le pouvoir après avoir installé son successeur et ancien bras droit, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. 

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