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Ce dimanche à l’Arène nationale, un homme a vécu un tournant professionnel discret, mais symboliquement puissant , Waly Diouf, professeur d’Éducation Physique et Sportive, a officié pour la première fois en tant qu’arbitre principal dans un combat aussi attendu que délicat. La confrontation entre Siteu de Lansar et Balla Gaye 2 de Guédiawaye a tenu le public en haleine… et placé l’arbitre au cœur de l’attention. « Ce combat était un défi immense, un vrai test grandeur nature. J’ai été désigné à la dernière minute, et je savais que je n’avais pas droit à l’erreur », confie Waly Diouf dans les colonnes du quotidien Record.
Depuis la victoire éclaire de Siteu, les commentaires vont bon train. Une frange d’amateurs estime que Balla Gaye 2 serait tombé sur "quatre appuis", ce qui, selon les règles de la lutte sénégalaise, entraînerait une défaite nette. Une version que Waly Diouf balaie d’un revers de main. « Il n’y a jamais eu quatre appuis. Balla Gaye est tombé sur le flanc. Cela suffit pour valider la victoire de Siteu, selon le règlement. J’ai revu les images, et j’assume pleinement ma décision », martèle-t-il avec fermeté.
Cette prestation n’est pas le fruit du hasard. Waly Diouf a gravi les échelons durant onze longues années, arbitré des combats locaux, appris dans l’ombre, avant d’être propulsé sur le devant de la scène. « C’était un véritable examen de passage. Il fallait que je sois juste, précis, et surtout digne de la confiance placée en moi. Ce combat, je l’ai vécu avec une grande émotion. »
Au-delà du débat technique, Waly Diouf adresse aussi un message d’espoir aux jeunes passionnés et aux régions souvent en marge des projecteurs , « Être originaire du Sine et diriger un combat d’une telle envergure, c’est une fierté. Je veux montrer qu’avec du travail et de l’éthique, tout est possible. »