Une affaire de matricide commis par A. Diallo dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 avril secoue la banlieue dakaroise. Il est tard cette nuit-là, lorsque deux individus font irruption dans la cour du commissariat, haletant, le regard horrifié. «Notre cousin A. Diallo vient de tuer sa mère. Il est menaçant et très agité», confient-ils aux policiers, dans des propos repris par L’OBS. C’est alors que des éléments de la brigade de recherches du commissariat de Guinaw-Rails sautent dans leur véhicule avec les deux individus et se rendent à leur domicile situé au quartier Darou Khoudoss à la rue dénommée «Roukhou Espagne».
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A leur arrivée, ils découvrent une femme d’âge mur couchée dans la cour, baignant dans une mare de sang. Elle était morte, la tête écrasée. L’étudiant a surpris sa mère dans la cour et lui fracasse la tête à coups de bonbonne de gaz. «Il l’a tellement frappée à la tête que des restes de cervelle ont été découverts sur les lieux», confie un témoin. Agé de 36 ans, A. Diallo a été placé en garde à vue et sera déféré au parquet aujourd’hui lundi 14 avril, pour meurtre.
L’un des cousins du présumé coupable confiera plus tard aux enquêteurs, le déroulé de cette nuit fatidique. Il raconte qu’il dormait dans sa chambre lorsqu’il a été tiré de son sommeil par un bruit assourdissant provenant de la cour de la maison. Et lorsqu’il a sauté du lit, il est resté figé en apercevant A. Diallo s’acharner sur sa mère. «Il tenait une bonbonne de gaz et visait la tête de sa mère. Il l’a frappée à plusieurs reprises avec.»
L'étudiant srmené après son second passage à l’examen du bac
En fuite, après son acte, A. Diallo s’est rendu dans la ville de Tivaouane où après quelques heures d’errance dans les rues, il s’est livré lui-même à la police locale. Ils expliquent à ses interlocuteurs le meurtre dont il s’est rendu coupable. Les policiers de Tivaouane l’arrêtent et informent leurs collègues de Guinaw-Rails qui partent aussitôt le chercher. Selon des sources, depuis son arrestation, A. Diallo ne cesse de pleurer à chaudes larmes.
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Chez l’étudiant, la folie s’est installée progressivement. D’abord sous forme de surmenage. A Matam où il a démarré sa scolarité, l’étudiant a toujours été un élève studieux, trustant les bonnes notes et réussissant sans encombre ses examens jusqu’au baccalauréat où il va échouer lors de sa première tentative. Il se retrousse les manches, met les bouchées doubles dans ses révisions. Une débauche d’énergie qui lui permet de décrocher le baccalauréat à sa seconde tentative, mais qui n’est pas sans conséquences.