« Je trime au quotidien »
Chiekh Béthio Thioune est décédé, il y a 6 ans, mais certains de ses enfants, dont Serigne Saliou Ndiouroul Thioune vivent des situations compliquées. « C’est difficile au quotidien pour moi. Je suis marié, j’ai des enfants, je n’ai pas de maison. Je loue alors que le cheikh a de nombreuses maisons inoccupées. Je me bats comme je peux pour faire vivre ma famille, mais c’est compliqué parce que les gens pensent qu’en tant que fils de Cheikh Béthio, je ne manque de rien, alors que ce n’est pas vrai. Je dis la vérité sans vernis », se confie-t-il dans L’OBS, dépité.
Il rembobine : « Vous comprenez alors que je trime au quotidien pour m’en sortir, je n’en peux plus d’entendre ci et là des gens, enfants, talibés se targuer d’un bien que leur aurait offert le cheikh. Puisqu’on en est arrivé là, je demande à ce que le partage de l’héritage soit fait une bonne fois."
Ils sont 28 héritiers
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Il exige l’héritage de son défunt père, notamment ce qui a été trouvé dans les coffres, à la banque, le nombre de terrains… « Apparemment, on ne connaît toujours pas l’état de la fortune de notre père. Le cheikh, de son vivant, m’avait averti, il m’avait dit d’être prêt à me battre pour mon héritage. J’ai une femme et deux enfants en Italie, j’aspire à retourner auprès d’eux. Mais, je ne peux le faire sans régler l’héritage », souligne-t-il.
Il ajoute : « Cela fait 6 ans maintenant, j’ai bientôt 50 ans, jusqu’à quand vais-je devoir encore entendre pour rentrer dans mes droits », s’interroge-t-il, non sans révéler : « Nous sommes 28. Mais Serigne Béthio a laissé beaucoup de terrains à Diass, Mbour, Touba, Malicounda, Thiès, Saint-Louis, Louga, en Casamance… Il y en a encore bien d’autres que je ne connais pas. ».
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L'ultimatum expire Lundi prochain
Il donne un ultimatum d’ici à lundi prochain pour saisir la justice. « Je suis à bout. Je réclame ma part. Mon avocat se tient prêt. Et je contesterai tout ce qui n’a pas été fait légalement jusqu’aux transferts d’argent que le cheikh a effectués alors qu’il vivait ses derniers jours à Bordeaux. Je mets en garde aussi ceux qui sont en train de vouloir récupérer des parcelles à Malicounda, je les ai à l’œil. »