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Liberté de la presse : le bond en avant du Sénégal qui gagne 20 places

Le Sénégal se place à la 74e place du Classement mondial de la liberté de la presse publié, ce vendredi 2 mai 2025, par Reporters sans frontières (RSF). Le pays gagne ainsi 20 places par rapport en 2023.

Reporters sans frontières a publié son classement annuel de la liberté de la presse dans le monde. Le classement mondial 2025 de Reporters Sans Frontières (RSF), publié ce vendredi 2 mai 2025, place le Sénégal à la 74e position sur 180 pays, une progression notable de 20 places par rapport à sa 94e position en 2024. Cette avancée intervient malgré un climat tendu pour la presse sénégalaise, marqué par une procédure controversée de fermeture de médias jugés non conformes au Code de la presse, des arrestations de journalistes et des contrôles fiscaux accrus.

En Afrique, le Sénégal se positionne derrière l’Afrique du Sud (27e), la Namibie (28e), le Cap-Vert (30e), le Gabon (41e), la Mauritanie (50e), le Ghana (52e), le Libéria (54e), la Sierra Leone (56e), la Gambie (58e), la Côte d’Ivoire (64e), le Congo (71e) et la République centrafricaine (72e). Ce bond du Sénégal, soutenu par un gain de 4 points dans son score global, reflète des améliorations tangibles dans le climat de liberté d’expression, même si des défis importants subsistent, notamment sur le plan économique.

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/rsf-alerte-sur-la-deterioration-du-droit-a-linformation-au-senegal-2024073019403006012

Dès leur prise de fonction, les nouvelles autorités ont amorcé un processus de restructuration du paysage médiatique. Parmi les mesures saluées par RSF figurent : la réforme de l’enregistrement des organes de presse, destinée à mieux encadrer et organiser le secteur. L’actualisation de la loi sur la publicité, pour une répartition plus équitable des ressources et une régulation plus stricte des investissements publicitaires. Une volonté affichée de rendre plus transparente la propriété des médias, limitant ainsi les conflits d’intérêts et les risques de concentration. Ces avancées s’inscrivent dans une tradition démocratique sénégalaise marquée par une presse active et pluraliste, notamment depuis les différentes alternances politiques connues depuis 2000.

Moins d’entraves directes aux journalistes en 2024Un autre facteur ayant contribué à l’amélioration du classement du Sénégal selon RSF est la réduction significative des cas de répression contre les journalistes. Contrairement aux années 2021, 2022 et 2023, marquées par de nombreuses arrestations et poursuites, l’année 2024 a été relativement apaisée. Quatre journalistes ont été convoqués, dont un placé en garde à vue. Tous ont été libérés sans poursuites à long terme.Aucune violence majeure contre des professionnels de l’information n’a été signalée, en dehors des incidents liés aux tensions socio-politiques de février 2024. Ce climat plus serein, même s’il reste fragile, a pesé favorablement dans l’évaluation de RSF.

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