La société «Cod in Africa» qui signifie «La Morue en Afrique», située au populeux quartier dakarois de Fass Delorme commercialisée de produits pharmaceutiques et autres compléments alimentaires (dangereux pour la santé). L'entreprise dotée d’une vingtaine d’employés boostait ses ventes à travers un centre d’appel parfaitement équipé en interne. Mieux, les responsables de la boîte passaient régulièrement la publicité de leurs produits à travers les réseaux sociaux et sous un numéro de téléphone.
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Les produits pharmaceutiques saisis ne disposent d’aucune autorisation de mise sur le marché au Sénégal
Une stratégie marketing qui va faire des émules auprès des internautes, au grand bonheur de la société «Cod in Africa», qui se frottent les mains. Mais pas pour longtemps. Le caractère suspect et irrégulier de leur activité sera rapidement décelé par les agents de la division de la cybersécurité, spécialisés dans les opérations de surveillance des réseaux sociaux, renseigne L'OBS.
Les policiers de la Dsc ont saisi d’une réquisition officielle l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique aux fins d’expertiser un total de 48 types de différents produits saisis, d’une valeur de 65 millions de FCfa. Les conclusions certifient que les produits saisis ne disposent d’aucune autorisation de mise sur le marché au Sénégal. Certains présentent même des risques graves pour la santé publique. Aucun contrôle sanitaire n’était respecté, ainsi qu’une absence notoire de traçabilité des produits dangereux pour la santé proposés au public.
Arrêtés, les responsables tentent de corrompre les enquêteurs
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Dans la foulée, les limiers vont relever dans leurs petites notes que les employés de la boîte percevaient une rémunération de 90 000 FCFA le mois. Il ressortira de l’enquête que ceux-ci ignoraient participer à une activité illégale. Au terme des perquisitions, les hommes du commissaire Faye ont procédé à la saisie de l’ensemble des produits stockés dans l’entrepôt. Les employés ainsi que les responsables de la boîte seront acheminés dans leurs locaux de la Dsc pour continuation d’enquête. Au cours des auditions, les policiers feront face à une proposition d’étouffer l’affaire en contrepartie de la somme de 500 000 FCFA. Le montant en question sera récupéré et placé sous scellé joint à la procédure judiciaire.
Au terme des auditions, les enquêteurs vont retenir dans les liens de la détention, cinq figures de ce réseau contre qui il a été retenu les chefs d’accusation de mise en danger de la vie d’autrui, d’exercice illégal d’activités pharmaceutiques, de blanchiment de capitaux et de tentative de corruption.