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Samuel Sarr, les 4 évacuations sanitaires et l'expertise médicale

Transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec, la santé de Samuel Sarr s’est dégradée. Evacué à quatre reprises, le juge du 2e cabinet a ordonné une expertise médicale pour décider du maintien ou non de la détention de l’ex DG de WAE en milieu hospitalier.
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Samuel Sarr a été transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec en raison d’un état de santé incompatible avec les rigueurs de la détention classique. Son état de santé se serait détérioré après son incarcération. Ses avocats, en veille constante sur sa situation, ont adressé une demande d’expertise médicale au juge Makha Barry du 2e cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Dakar, rapporte L’OBS.

Samuel Sarr et son évacuation à l’Hôpital militaire de Ouakam

D’après eux, l’ex-Directeur général de la West African Energy a été évacué à quatre reprises vers des structures hospitalières, dont l’hôpital militaire de Ouakam, depuis le début de sa détention. Une répétition de signaux d’alerte qui, selon la défense, ne peut plus être ignorée. La vie de leur client pourrait être mise en danger, si rien n’est entrepris rapidement. Ces affirmations sont appuyées par des certificats médicaux versés au dossier. Et le magistrat instructeur a donné suite.

L’identité du médecin désigné pour l’expertise médicale

 Le mercredi 9 avril 2025, le juge Makha Barry a signé une ordonnance de nomination d’expert médical, donnant une réponse officielle à la requête de la défense. «Vu notre ordonnance de communication sur le fondement de l'article 149 du CPP ; Vu le réquisitoire de Monsieur le Procureur de la République qui déclare ne pas s'opposer ; Vu la correspondance du Président de l'ordre des médecins du Sénégal ; Attendu que dans leur requête, les conseils de l'inculpé ont sollicité une expertise médicale de leur client en vue de s'assurer si l'état de santé était compatible avec une détention en milieu carcéral, même hospitalier, ou non ; Attendu qu'il résulte des dispositions de l'article 149 du CPP, que le juge d'instruction, d'office ou sur demande d'une partie, peut ordonner une expertise sur toutes les questions techniques ; Attendu qu'en l'espèce, la détermination de l'état de santé de Samuel Sarr, est fondamentale car pouvant avoir une incidence sur son traitement pénal et sa situation carcérale ; Qu'il y a lieu de faire droit à la demande des conseils de l'inculpé et d'ordonner une expertise médicale aux fins de dire si son état de santé est compatible ou non avec une détention en milieu carcéral ou hospitalier ; Qu'il y a lieu de désigner le Professeur Maïmouna Ndour, médecin, spécialiste en Endocrinologie, Diabétologue Nutrition au centre Hospitalier National Abass Ndao de Dakar», lit-on dans le document sur lequel L’Observateur a jeté un œil.

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Ce que révèle le certificat du cardiologue

Inculpé et placé sous mandat de dépôt le 24 octobre 2024 pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs Cfa, à la suite d’une plainte déposée par l’importateur de riz, Moustapha Ndiaye, Samuel Sarr attend désormais le rapport de l’experte désignée. La professeure Maïmouna Ndour, reconnue pour sa rigueur et sa discrétion, a un mois pour remettre ses conclusions au magistrat instructeur. Dans ce dossier sensible, la défense s’appuie également sur un certificat du cardiologue Dr Adama Gning Diop. Ce dernier atteste que Samuel Sarr est suivi pour une pathologie combinant hypertension artérielle, diabète de type 2 et dyslipidémie. Selon lui, cette condition lui confère «un haut risque cardiovasculaire incompatible avec une détention», soulignant la nécessité d’un «contrôle cardiologique régulier». Au carrefour de la justice et de la médecine, le sort de Samuel Sarr repose désormais sur une évaluation aussi technique que décisive. L’enjeu : savoir si son état permet ou non de poursuivre la détention, même sous surveillance hospitalière.

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