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Sit in “Nu/Tatu Nen" : les organisatrices convoquées à la Sûreté urbaine

Les enquêteurs de la Brigade des mœurs, relevant de la Su, vont entendre, ce 21 janvier 2025, toutes les filles identifiées au cœur de l'organisation «Freedom day».

La plainte de Jamra qui a tout déclenché

Jamra a porté plainte contre le Collectif des féministes du Sénégal qui avaient prévu d'organiser le 31 décembre dernier un sit-in freedom avec comme dress code nu pour lutter contre la culture du viol. Les participantes devraient se départir de leurs habits, être nues afin de pouvoir participer à l'événement car le dress code est stipulé comme suit : nue ou tatu nene.

Mame Mactar Guèye, vice-président de Jamra, et d’autres figures religieuses ont saisi le procureur de la République, accusant les organisatrices de promouvoir le nudisme, d’attenter à la pudeur et d’outrager publiquement les bonnes mœurs.

Sit in “Nu/Tatu Nen" : les organisatrices convoquées à la Sûreté urbaine

Les féministes commettent un pool d’avocats

A travers une note rendue publique et signé ‘’Le collectif des féministes’’, les mises en cause rappellent d’emblée que certaines de leurs membres, militantes féministes, sont convoquées à la Brigade des mœurs suite, notent-elles, «à des inepties proférées contre elles et qui constitueraient, semble-t-il, une plainte».

Pour la défense des intérêts des mises en cause frappées par la plainte déposée par l’Ong Jamra, le communiqué révèle que ce groupe de féministes a « constitué une équipe juridique composée d'avocats, de juristes et d'autres spécialistes des droits des femmes et des enfants ».

Une plainte incongrue

Selon elles, « cette plainte nous paraît assez incongrue, tant elle repose sur des élucubrations farfelues d'un vieil homme manifestement désœuvré. Nous tenons à indiquer que ni lui ni personne n'est en mesure d'empêcher que soient portés à la connaissance de la communauté nationale et internationale, les meurtres et viols commis sur des femmes et des enfants mineures sur toute l'étendue du territoire sénégalais».

Sit in “Nu/Tatu Nen" : les organisatrices convoquées à la Sûreté urbaine

Face à l'ampleur de ces violences et à la déshumanisation qu'elles engendrent, ces féministes assurent qu’une «action radicale a été menée dans les médias et a eu l'écho que l'on connaît. Nous ne céderons à aucune pression pour faire savoir au monde entier dans quel mépris l'on tient la vie des femmes et des filles au Sénégal.

Ce combat pour le respect des droits fondamentaux est juste et noble. Il est soutenu et encouragé par nombre de Sénégalais et de familles qui vivent dans la honte et le rejet devant la profanation de ce que même notre Constitution consacre la vie humaine», ont conclu ces féministes.

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