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Un agent de la Croix-Rouge viole une malade confnée à l'hôtel Novotel, il risque 7 ans...

B. N., un hygiéniste de la Croix-Rouge risque 7 ans pour avoir violé une malade confinée dans sa chambre d'hospitalisation à l'hôtel Novotel...

C"était en plein Covid

L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque. En pleine pandémie de Covid-19, L’hôtel Novotel, réquisitionné pour accueillir des malades, fut le théâtre d’un évènement troublant. Une malade confinée dans sa chambre d'hôtel à Novotel accuse B.N, un agent de la Croix-Rouge supposé veiller sur elle, de l’avoir violée.

La plainte du ministère de la Santé

Face à la gravité des accusations, l’État du Sénégal, représenté par le ministre de la Santé de l’époque, Abdoulaye Diouf Sarr, s’était joint à la plainte pour viol déposée par la victime. Après 4 ans de détention préventive, l’accusé a été jugé hier, mardi 7 janvier 2025, devant la Chambre criminelle de Dakar.

Le récit glaçant de la victime

B.N, plombier de son état, était, à l'époque des faits, un volontaire de la Croix-Rouge. Selon le récit de la victime repris par L'OBS, alors qu'elle se trouvait seule dans une chambre d’hôtel, B.N. était venu lui apporter à manger. Il s'était montré très bienveillant et attentif à ses besoins.

"Il m'a proposé d’entretenir des relations sexuelles avec moi"

Confiant, la victime avait échangé ses coordonnées avec lui. C’est à ce moment-là que l’accusé se serait introduit dans la chambre. Selon ses accusations, il lui aurait proposé d’entretenir des relations sexuelles avec elle. Proposition qu'elle aurait catégoriquement refusée. Mais, malgré son refus, B.N. n’aurait pas renoncé.

"Il m’a poussée de force sur le lit. Je me suis débattue"

« Il m’a poussée de force sur le lit. Je me suis débattue, en vain. Il a retiré le gant qu’il portait pour en faire un préservatif. Puis, il est allé dans les toilettes. Je croyais qu'il était parti, mais il est vite revenu et m’a violée », a raconté la victime hier devant le tribunal. Après avoir repris ses esprits, la victime a tenté de contacter le service médical. Mais selon ses dires, ces derniers ne lui ont jamais répondu.

L'accusé nie tout

Croix rouge

Cependant, les accusations de viol ont été balayées d’un revers de main par l’accusé. Selon lui, lors de leur première rencontre, la victime lui avait fait savoir qu’il n’y avait pas d’eau dans sa chambre. Dans un élan de bienveillance, il lui avait donné son numéro pour qu’elle puisse le joindre en cas d’urgence.

«Je ne suis jamais entré dans la chambre. Je restais chaque jour au seuil de la porte», a-t-il affirmé. Lors de la confrontation entre les deux parties, la victime parlait tantôt de viol, tantôt de tentative. Le Procureur, dans son réquisitoire, a évoqué les contradictions du témoignage de la victime. Selon le parquet, les enquêteurs ont confirmé, grâce aux caméras de surveillance, que l’accusé avait été le dernier à se présenter au service ce jour-là.

Le délibéré prononcé le 21 janvier 2024

Tribunal de Dakar

Le parquet a demandé une requalification des faits en attentat à la pudeur, requérant une peine de 7 ans de prison ferme. Le jugement sera rendu le 21 janvier prochain, date du délibéré. A signaler que le mis en cause fait partie des 3203 volontaires de la Croix-Rouge déployés dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de riposte contre la Covid-19.


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