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Violences politiques : chaque famille de personne décédée aura 10 millions FCFA

Au Sénégal, le gouvernement va indemniser les victimes des violences politiques commises entre 2021 et 2024. L’Etat a décidé de l’octroi de 10 millions FCFA à chaque famille de personne décédée.

Le gouvernement du Sénégal avait annoncé, mardi 31 décembre 2024, avoir alloué 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d’euros) pour indemniser les victimes des violences politiques dans le pays entre 2021 et 2024, des faits ayant causé des dizaines de morts et couverts par une loi d’amnistie que les autorités prévoient d’abroger.

Le ministère de la Famille et des solidarités a fait face à la presse ce vendredi 31 janvier 2025, pour rendre publique la décision du gouvernement sur l’assistance des victimes des manifestations politiques antérieures. Ainsi, l’Etat du Sénégal a-t-ildécidé de l’octroi de 10 millions FCFA à chaque famille de personne décédée durant les manifestations politiques pré-électorales.

Des policiers anti-émeutes dans les rues de Dakar ce 3 juin 2023 AP Photo-Leo CorreaDAKAR

Une mesure assortie de l’adoption des orphelins mineurs au statut de pupille de la nation. Face à la presse ce vendredi, la ministre de la Femme et des Solidarités Maimouna Dièye, ajoute qu’il a aussi été décidé, de «l’enrôlement des familles dans les  programmes sociaux du gouvernement, telle que la bourse de sécurité sociale, la couverture sanitaire universelle, la carte d’égalité des chances etc.»

Benin tensions election emeutes manifestations

Le Sénégal a ainsi connu depuis 2021 des épisodes de troubles meurtriers provoqués par ce bras de fer entre l’ancien opposant Ousmane Sonko – aujourd’hui premier ministre – et l’ancien pouvoir.  Amnesty International estime qu’au moins 60 personnes ont été tuées par balle par les forces de sécurité lors de ces manifestations entre mars 2021 et février 2024.

Manifestations à Dakar Sénégal

Le premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé le 27 décembre que son gouvernement déposerait un projet pour abroger la loi d’amnistie couvrant les faits relatifs à ces violences politiques perpétrées entre 2021 et 2024. Cette loi avait été votée en mars à l’initiative de l’ancien président Macky Sall et avant le scrutin présidentiel ayant conduit fin mars à l’élection de Bassirou Diomaye Faye.

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