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L’affaire du braquage en plein jour sur l’autoroute à péage n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Aux Parcelles Assainies à l’unité 12 des Parcelles Assainies où vit «Papisko», il est présenté comme l’un des chefs de ce redoutable gang, les révélations n’ont pas manqué. Ces braqueurs, dont l’un deux d’Oumar Sylla, sont très violents. «Plusieurs plaintes le concernant ont été déposées à la police de Grand-Yoff», rapporte un habitant des Parcelles repris par L’OBS.
Papisko, l’homme au sabre et Prathie, le balafré : le duo qui dirige le gang
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Papisko : Connu à l’état-civil sous le nom de Mohamed Papis Fall, il va souffler ses 22 bougies en prison le 12 mars prochain (il est né en 2003). Malgré son jeune âge, il a réussi, depuis quelques années, à s’imposer dans le milieu des malfaiteurs où il se fait désormais appeler «Papisko». La prison où il séjourne fréquemment semble l’avoir aguerri. De l’audition des autres membres de la bande, il ressort qu’il est réputé violent et qu’il n’hésite jamais à utiliser le sabre toujours dissimulé dans ses habits. Il ne s’en sépare presque jamais.
Au cours du braquage qu’ils ont effectué, le 06 décembre dernier, sur l’autoroute à péage contre les deux ressortissants Egyptiens, c’est lui qui les a menacés avec son sabre et les a obligés à lui céder le sac où il y avait les six millions de francs. «Il a sauté de la moto conduite par Prathie pour aller menacer les deux victimes qui étaient déjà à terre après que leur moto a été percutée. Pendant que les deux victimes tentaient de résister, il a violemment arraché la sacoche qui contenait l’argent et qui était tenue par l’une des deux victimes. Il en ignorait le montant», a confessé Madou Sarr, le second élément de la bande tombé dans les filets de la police de Zac Mbao.
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Les autres membres du gang seront extraits, plus tard, de prison où ils étaient déjà en détention pour diverses infractions. Abdoul Prathie : Jusque-là, on ignore à quoi renvoie le surnom «d’Abdoul Prathie» collé à Cheikh Abdou Cissé. Agé de 23 ans, il y a bien longtemps qu’il n’exerce plus sa profession de mécanicien. N’empêche, à Grand-Yoff où il a vu le jour en 2002, sa passion pour les motos lui a valu bien des déboires.
Il les vole ou les conduit pour arracher des sacs», assène net un témoin. L’air craintif de ce témoin, sa voix peu rassurée et son regard furtif renseignent sur la terreur que lui inspire Prathie. Il confie qu’il ne souhaite à personne de croiser le chemin de Cheikh Abdou Cissé alias Abdoul Prathie. «C’est un caïd bien connu à Grand-Yoff». On souffle que dans cette commune, Abdoul Prathie ne passe pas inaperçu. De taille courte, le teint clair, il porte un signe distinctif, témoin de la violence de ses bagarres : Une vilaine balafre à la bouche.
Au cours des opérations que mène la bande, c’est lui qui tient le tempo. Il est au début et à la fin de toutes les actions. Il repère la «proie» donne l’ordre d’agir et se charge de la répartition inégale du butin, s’arrogeant toujours la part du lion (voir par ailleurs). Abdoul Prathie est présenté comme le «jumeau» de Papisko. Formant un duo explosif. Ils sont presque toujours ensemble sur une même moto. «Si vous voyez l’un, l’autre n’est jamais loin, sauf si l’un des deux se trouve en prison», témoigne notre interlocuteur. X et Madou Sarr : Les percuteurs Le premier est toujours en fuite et manque encore à l’appel, (c’est pourquoi nous taisons son nom).
Le second, en l’occurrence, Madou Sarr a été piégé puis interpellé par la police de Zac Mbao. Dans la bande, les deux jouent le rôle de percuteurs. Lorsque la bande s’élance sur l’autoroute à péage pour suivre discrètement «une proie» qui roule en moto, X et Madou Sarr, également sur une moto, sont chargés de percuter la victime. «Nous ne faisons que percuter la moto de la victime pour la faire chuter, le reste c’est Papisko qui se trouve sur la moto conduite par Abdoul Prathie qui s’en charge», a reconnu Madou Sarr, après son arrestation par la police de Zac Mbao. Né en 1999, domicilié à Grand-Yoff, il est, à vingt-six (26) ans, le plus âgé du groupe.
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Dans un passé lointain, il s’est formé au métier de tailleur, avant de se détourner des fils, quelques années plus tard, pour intégrer le gang de Papisko et Prathie. Certes plus âgé, il n’en obéit pas moins au doigt et à l’œil aux deux chefs du gang, en l’occurrence Papisko et Prathie. D’ailleurs, pour sa part du butin, il dit n’avoir reçu que 100 000 francs. «J’ai reçu 100.000 francs des mains de Prathie, représentant ma part», a-t-il confié aux enquêteurs de la police de Zac Mbao.
Oumar Sylla Camara et Ousmane Diallo : Les deux figurants
Agé de 23 ans, il est né et réside à Grand-Yoff. Après une formation sur le tas, la plomberie n’avait plus de secret pour lui. Il a fini par s’en détourner pour devenir un malfrat très connu dans son quartier et ailleurs. Sur le registre des plaintes enregistrées à la police de Grand-Yoff, son nom figure en bonne place. Il est souvent mêlé à des vols commis avec violence. Dans les opérations menées par la bande, il constitue le duo avec Ousmane Diallo, âgé de 24 ans, domicilié à Ouest-Foire. S’ils sont seuls, ils peuvent faire mal.
Cependant, s’ils sont cooptés par les deux chefs de gang, Papisko et Prathie, pour participer à des opérations savamment mûries et planifiées, Oumar et Ousmane se font discrets et se limitent à juste remplir la tache ou le rôle qui leur est affecté. Sur l’autoroute à péage, le 06 décembre dernier, ils ont participé au braquage des deux Egyptiens en étant passifs. C’est d’ailleurs par l’un d’eux que tout a foiré. Au moment de quitter les lieux, après que Papisko a arraché la sacoche de l’Egyptien, Ousmane Diallo qui était sur une moto avec Oumar Sylla a paniqué à la vue d’un policier qui s’était dressé sur leur chemin pour leur barrer la route. Il a chuté de sa moto, entraînant Oumar Sylla au sol.