Nouveau rebondissement dans le bras de fer qui oppose le père Amadou Bâ à son fils. La victoire du père qui avait obtenu l’expulsion de son fils de Locafrique n’a été que de courte durée. En effet, avant-hier, le juge des contentieux du Tribunal de commerce a ordonné à l’Administrateur des Greffes d’effacer les noms du père et de ses collaborateurs sur le Registre de commerce pour remettre ceux de son fils Khadim Bâ et de son équipe.
Locafrique : Khadim Bâ reprend la main, le juge en a décidé ainsi
Le fils Khadim Bâ, en contentieux depuis plusieurs mois avec son père Amadou Bâ, reprend la main de Locafrique.
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A la suite d’une requête de Khadim Bâ, le juge chargé des contentieux a rendu une ordonnance jeudi dernier, demandant à l’Administrateur des greffes du Rccm de procéder aux inscriptions modificatives suivantes en rétablissant au Rccm les noms et qualités des dirigeants de la société dénommée Compagnie Ouest Africaine de Crédit-bail dite Locafrique SA..
Il s'agit de M. Khadim Ba Directeur général, M Mamadou Camara président du Conseil d’Administration, M Ibrahima Diakhoumpa Directeur général adjoint, M Patrick Marcel Steph Brochet Administrateur, M Mama Diakhoumpa Administrateur, M Abdou Karim Diop Administrateur, la Société Kason Finance LTD Actionnaire…».
Rappelons qu'Amadou Bâ a eu une ordonnance d’expulsion de son fils et a même fini par lui faire quitter les locaux de Locafrique.
Les motivations du juge
D'après Les Echos, le juge des contentieux, suivant quasiment le requérant, s’est fondé sur une décision du juge de la mise en état du Tribunal de Commerce du 12 avril 2023, qui avait ordonné la suspension des effets du procès-verbal de l’Assemblée générale spéciale du 17 février 2020 et du procès-verbal du Conseil d’Administration du 24 février 2020 jusqu’à l’intervention du jugement du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar dans la cause encore pendante.
Le juge de la mise en état, faut-il le souligner, avait tenu compte des arguments de Kason Finance selon lesquels, « Locafrique est un établissement bancaire soumis au contrôle rigoureux de la Bceao» et que «la perturbation dans sa gouvernance a des conséquences graves sur des milliers de clients et le personnel de la société ».
A préciser que l’Assemblée générale du 17 février et le Conseil d’Administration du 24 février se sont soldés par la révocation de tous les administrateurs désignés à l’Assemblée générale du 2 octobre 2017 (Khadim Bâ et Cie) et la nomination de nouveaux administrateurs.
C’est sûr, cette affaire ponctuée par des rebondissements aux allures de coup de Poker, est loin de connaître son épilogue. La réplique du père est attendue.
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