Un bébé né prématuré décède toutes les 40 secondes

Quelque 152 millions de bébés sont nés avant terme au cours de la dernière décennie. Sur dix bébés nés, un est prématuré - et toutes les 40 secondes, un de ces bébés meurt, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) publié hier mercredi.

Bébé prématuré

Au lendemain d'un premier cri d'alarme sur la santé maternelle et infantile, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Unicef, en lien avec le Partenariat pour la santé maternelle, néonatale et infantile (PMNCH), publient un nouveau rapport sur la prématurité, « Born too soon », « une urgence silencieuse » à l'ampleur sous-estimée.

Plus de 152 millions de bébés sont nés prématurément au cours de la dernière décennie dans le monde (2010-2020). Soit un nourrisson sur dix. Toutes les 40 secondes, l'un de ces prémas décède. Autres chiffres : au total, « 1 naissance sur 10 survient précocement. Et un bébé né prématuré décède toutes les 4 secondes dans le monde », souligne l’Unicef qui publie ce jour un rapport sur le sujet.

Selon les données actualisées par la London School of Hygiene and Tropical Medicine en 2020, 13,4 millions de bébés sont nés avant 37 semaines de grossesse (selon la définition de la prématurité de l'OMS) ; et un million d'entre eux sont décédés des suites de complications liées à l'accouchement prématuré. Sur la seule année 2020, un total de 13,4 millions de naissances prématurées ont été enregistrées à l’échelle mondiale.

152 millions de bébés nés prématurément en 10 ans

Les taux de naissances prématurées n'ont pas changé au cours de la dernière décennie, quelle que soit la région du monde. La prématurité est aujourd'hui la première cause de mortalité infantile, à l'origine d'un décès d'enfant sur cinq, avant leur cinquième anniversaire. Elle peut aussi avoir des répercussions à long terme, lorsqu'elle se traduit par des retards de développement ou de handicap.

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La survie des prémas est très inégale selon les pays. Seul un bébé extrêmement prématuré ( 28 semaines) sur dix survit dans les pays à faible revenu, contre plus de neuf sur dix dans les pays à revenu élevé. L'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne paient le plus lourd tribut, avec les taux de prématurité les plus élevés, représentant 65 % des naissances prématurées dans le monde, et de hauts risques de mortalité.

65% de la prématurité en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne

Les pays frappés par les crises humanitaires sont aussi ceux qui concentrent beaucoup de prématurité (près d'un bébé prématurité sur dix y naît). La pollution de l'air contribuerait aussi à 6 millions de naissances avant terme chaque année. Sans compter les conflits, le Covid et la pauvreté, qui mettent en tension les systèmes de santé et de prévention.

Comme souvent, les chances de survie varient dans les différents coins du globe. « Seul un bébé extrêmement prématuré (<28 semaines) sur dix survit dans les pays à faible revenu, contre plus de neuf sur dix dans les pays à revenu élevé », relaie l’Unicef.

La prématurité première cause de décès chez les nouveau-nés au Sénégal

Le Sénégal ne s’en sort pas bien avec des milliers de décès de prématurés enregistrés chaque année. La prématurité est la première cause de décès chez le nouveau-né au Sénégal avec une proportion important de 29% de la mortalité néonatale, selon les chiffres de la direction de la santé de la mère et de l’enfant.

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