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Sauf revirement de dernière minute, Macky Sall se limitera a un message à la Nation pour cette fin d'année 2021, élaguant de son programme la rencontre coutumière avec des journalistes sénégalais et diffusée en direct sur la chaîne de télévision nationale. Le Chef de l'Etat n'avait pas manqué à ce rendez-vous depuis depuis 2018, année à laquelle il l'avait initié. Sauf que pour clore 2021, il en a décidé autrement. Plus que les audiences choquantes au Palais c'est la raison évoquée qui paraît "intrigante".
Selon l'entourage du président, ce brusque changement s’expliquerait "par l’enchaînement des évènements et le contexte électoral". En effet, enchaînement des événements il y a eu, mais intéressons-nous au fait le plus récent.
En remontant le temps de quelques heures, on apprenait à l'issue du Conseil des Ministres d'hier, mercredi 29 décembre, que le Chef du service du protocole du Palais de la République a été remplacé par un conseiller des affaires étrangères. Mais quelle fièvre a pu emporter Cheikh Amadou Tidiane Sall ? Son départ apparaît comme une sanction si l’on sait que ses prédécesseurs ont tous duré à ce poste tant sensible et stratégique. Avant lui, Bruno Diatta a servi comme un pilier pendant 41 ans, et sous les quatre Présidents du Sénégal, jusqu'à son décès en 2018.
Le quotidien "Bés Bi Le Jour", tout comme une partie de la presse nationale, croit savoir que le sieur Sall aurait été emporté par l’affaire des passeports diplomatiques qui éclabousse la Présidence et le ministère des Affaires étrangères. Plutôt en décembre, le scandale des passeports diplomatiques déambulait jusque dans les méandres du Palais présidentiel où deux gendarmes ont été arrêtés suivant une enquête menée par la Dic (Division des investigations criminelle) en charge de l'affaire. Les deux hommes en bleu se sucraient en même temps que des agents du ministère des Affaires étrangères eux aussi arrêtés.
On peut donc, en toute logique, penser que le président Macky Sall soit "gêné" par la tournure des événements, au point de ne pas risquer la confrontation avec des journalistes du pays.