Liberté de la presse : il est très dangereux d'être journaliste au Sénégal

La pratique du métier de journaliste est difficile au Sénégal selon le classement 2023 de Reporters sans frontières (RSF) publié ce mercredi 3 mai 2023 à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Matériel de prise de vue abandonné par terre (illustration)

Comme chaque année, le 3 mai coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse. Décrétée par les Nations unies en 1993, suivant une recommandation de l’Unesco, elle « sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle ».

Mais la liberté de la presse, comme la sécurité des journalistes ou encore la liberté d’expression, restent menacés dans certains pays notamment au Sénégal. En Afrique, Reporters Sans Frontières note « les baisses les plus importantes de l’édition 2023 ».

Le Sénégal dégringole de 31 places (104ème). Le pays était 49e au classement mondial de la liberté de la presse en 2021. En 2022, il occupait le 73e rang sur un total de 180 pays, soit un recul de 24 points.

La dégringolade du Sénégal se justifie, selon Rsf, notamment du fait des poursuites dont on fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et de la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes.

Il y a aussi l'arrestation du journaliste Babacar Touré, en garde à vue depuis jeudi dernier. Le patron de Kewoulo a été admis hier aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar, a-t-on appris de son avocat me Khoureychi Ba.

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Ce dernier précise que le directeur de Kewoulo a été conduit au pavillon spécial après avoir piqué une crise. Il a maille à partir avec la justice, après une plainte de Fréderic Napel qui en a servi une autre à Ousmane Sonko.

Quid des autres pays africains qui ont chuté en matière de liberté de la presse. La Tunisie qui a reculé de 27 places et l’Algérie font partie des pays classés comme difficile (136e place). Les conditions sécuritaires des journalistes se dégradent fortement notamment dans les pays du Sahel, une zone que RSF qualifie de « zone de non information ». Un pays brille par ses progrès, c’est le Botswana (65e) qui gagne 30 places.

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