Meutre ou suicide par pendaison. Au petit matin, un passant, qui faisait son jogging aperçoit un individu inerte et pendu à une branche d’un anacardier à l’aide d’un drap multicolore. Pris de panique, il se retire en catastrophe des lieux et court alerter les riverains. Ces derniers, relate Les Echos, débarquent par groupuscule, constatent avec stupeur les faits. D’autres prennent leur courage à deux mains et tentent d’identifier le défunt inconnu du quartier. Informés, des éléments du commissariat d’arrondissement de Yeumbeul Comico arrivent séance tenante sur les lieux, dégagent aussitôt la foule et délimitent ensuite le lieu de la découverte macabre, qui ressemble fort bien à une scène de crime. Ils constatent de visu les faits et alertent les sapeurs-pompiers, qui se rendent sur place, mais se gardent d’intervenir attendant le temps que la police technique et scientifique arrive.
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La thèse du meurtre déguisé en un suicide par pendaison agitée
A leur arrivée, les agents de la police technique et scientifique installent le cordon de sécurité, s’emparent de leur arsenal de travail et procèdent à des prélèvements d’indices et autres traces. A l’examen visuel du corps sans vie et surtout à l’analyse de la scène de crime, des éléments matériels démontent la thèse du suicide par pendaison et privilégient celle du meurtre crapuleux déguisé sur fond de règlements de comptes entre «amis». «A bien y regarder, on est fondé à croire à un meurtre déguisé en suicide par pendaison. Tous ces éléments matériels réunis sur la scène de crime confortent cette thèse», soutiennent des voisins.
Vêtu d’un maillot sportif deux-pièces de couleur jaune (un débardeur et un short), le défunt était d’abord d’une grande taille et était doté d’une très forte corpulence. Il portait encore ses chaussures (type sandales) et avait les bras ballants. Et aussi curieux que cela puisse paraître, le prétendu suicidé traînait les pieds à même le sol, et la branche d’anacardier avec laquelle le drap était solidement relié, n’aurait pas tenu si réellement le bonhomme s’était pendu lui-même.
Aucun signe de violences ni de lutte
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Autre curiosité, le défunt, du fait de sa taille élancée, aurait pu atteindre la branche en question avec ses bras en faisant un petit saut. Tellement la distance entre la branche d’anacardier et la taille du défunt était très réduite. D’où le fait que ce dernier traînait encore les pieds à même le sol bien qu’il ait eu le cou pendu à un drap. Aucun signe de lutte visible ni de traces de violences physiques apparentes sur le corps du jeune garçon. Un téléphone portable a été trouvé sur les lieux. L’appareil était abandonné sur une branche de l’anacardier. Aux dernières nouvelles, le cellulaire appartiendrait au défunt. Son oncle maternel a été identifié au cours de l’exploitation du téléphone. Il est ensuite convoqué au commissariat d’arrondissement pour les besoins de l’enquête préliminaire.