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Adultère : le boutiquier envoie les vidéos intimes de sa maîtresse à son mari

Apparue d’abord comme une simple vendeuse de feuilles de menthe passant régulièrement dans sa boutique, Nd. Ndao est devenue, au fil du temps, la maîtresse cachée de M. Y. Diallo. Pendant trois ans, le boutiquier l’a courtisée, a entretenu avec elle des conversations secrètes sur WhatsApp, multiplié les appels vidéos obscènes… avant d’aller jusqu’à enregistrer ces séquences intimes et les envoyer à son mari.

La mariée fut l'amante du boutiquier durant 3 ans

À la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, ce vendredi, M. Y. Diallo, 37 ans, boutiquier établi au quartier Niary Boulangerie de Guédiawaye, était opposé à la partie civile, Ndèye Ndao, mariée et vivant avec son époux, pour une affaire sordide de collecte illicite de données à caractère personnel, diffusion de vidéos contraires aux bonnes mœurs, complicité d’adultère. D’emblée appelé à la barre, le prévenu opte pour la dénégation. Rappelé à l’ordre par le juge qui lui relit ses déclarations au cours de l’enquête préliminaire, il consent à y revenir.

Des conversations secrètes sur WhatsApp à l'adultére

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Le commerçant explique avoir connu Nd. Ndao lorsqu’elle venait vendre des feuilles de menthe dans sa boutique. A l’entendre, les choses auraient « juste évolué avec le temps ». Très vite pourtant, la réalité s’impose : ils avaient échangé leurs numéros, avant de commencer à entretenir des conversations secrètes sur WhatsApp, qui ont débouché sur des relations adultérines à l’ombre de sa boutique. Dés fois, les tourtereaux font des appels vidéos obscènes que le boutiquier a enregistrés.

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Lorsque le juge lui demande s’il savait que la dame était mariée, il nie fermement. Le magistrat lui rétorque alors : «Vous prétendez ne pas savoir qu’elle était mariée, alors que vous avez envoyé une vidéo d’elle nue à son mari ? » M. Yaya Diallo tente alors d’expliquer qu’il n’a appris son mariage qu’au dernier moment, lorsque leur relation a été découverte par l’époux cocu qui, furieux, a provoqué leur confrontation téléphonique.

Les confessions de la mariée

La partie civile prend le relais à la barre et reconnaît qu’elle entretient depuis trois ans, une relation adultérine avec le boutiquier qui l’appelait souvent, lui balançait des messages obscènes et lui offrait des sommes d’argent pour l’attirer dans sa boutique. Elle confirme surtout que les appels vidéos étaient sexuels et que Diallo les enregistrait sans son consentement. Le tournant de leur relation sentimentale survient le 9 novembre, lorsque son mari, intrigué par le comportement de sa femme, qui était devenue absente au foyer et répondait fréquemment à des appels et messages téléphoniques, arrache le téléphone de son épouse et l’ouvre pour tomber sur un audio WhatsApp échangé avec le boutiquier.

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La plainte du mari cocu

Rendu furax par le contenu des échanges salaces, le mari cocu exige à sa femme d’appeler immédiatement son amant. M. Y. Diallo, au lieu de nier ou de s’excuser, prend à la fin de la conversation houleuse où il entend l’époux s’emporter contre sa femme, son numéro de téléphone. Plein de culot, il envoie à l’époux de son amante une vidéo nue de sa propre femme, enregistrée alors qu’elle sortait de la douche. Le mari cocu n’a plus d’autre alternative que d’aller porter plainte contre M. Y Diallo, au poste de police de Wakhinane-Nimzatt pour collecte illicite de données à caractère personnel et complicité d’adultère. Convoqué, le boutiquier ne peut nier les faits qu’il reconnaît aussitôt. Lors de la fouille de son téléphone, les limiers font une découverte qui les choque : Plusieurs autres vidéos obscènes de différentes femmes y étaient stockées. Nd. Ndao, humiliée par la diffusion de son intimité, porte également plainte pour collecte illicite de données personnelles.

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Au cours de sa réquisition, le procureur requiert 2 ans de prison ferme. L’avocat prend le tour de sa plaidoirie et tente de renverser les faits. Après délibéré, le tribunal tranche en prononçant la relaxe du prévenu pour complicité d’adultère, il le reconnaît néanmoins coupable de collecte illicite de données personnelles et de diffusion d’images obscènes. M. Y.  Diallo est condamné à 2 ans de prison, dont 1 ferme.

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