Nous avons sanctionné des hommes qui connaissent l’Etat pour élire des incapable...
C’est des pèlerins très en colère qui dénoncent l’organisation de leurs vols retours. D’abord, c’est une dame dans un voile rouge bordeaux, la mine fourbue, qui ouvre le concert de récriminations contre le régime du Président Bassirou Diomaye Faye et la Délégation générale au pèlerinage (Dgp). Dans un «Wolof» clair, la femme déverse sa bile sur les autorités. «Nous sommes les principaux responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui parce que nous avons sanctionné des hommes qui connaissent l’Etat pour élire des incapables à la tête du pays. Et voilà les conséquences, ils nous ont laissés en rade. C’est pourquoi je conseille à ceux qui auront la chance de faire le Hajj l’année prochaine de s’inscrire dans le privé et ne pas aller dans le quota de l’Etat», peste-t-elle., dans des propos repris par L'OBS.
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Ll’Etat ne s’est pas soucié de leurs difficultés
Avant de terminer son laïus, une compatriote lui emboîte le pas. Pour cette dernière, l’Etat ne s’est pas soucié de leurs difficultés. «Les organisateurs ne nous ont pas avertis à temps. Ils ont attendu la dernière minute pour nous dire qu’il y a un réaménagement dans les vols. C’est irrespectueux», dit-elle, en rage contre les autorités. Mais, ce n’est pas tout. La coupe pleine, un homme dans un kaftan vert, un brassard rouge autour du cou, charge les organisateurs.
Les explications de la DGP
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« Ils accusent les Saoudiens d’avoir reprogrammé notre vol, mais c’est eux les principaux responsables parce qu’ils ont remis les listes aux autorités saoudiennes en choisissant ceux qu’ils veulent qu’ils rentrent les premiers. Comme à l’aller, ils devaient respecter le calendrier des vols de retour, mais ils ont fait du favoritisme», dénonce le pèlerin. Avant qu’une autre dame laisse entendre que depuis quatre jours, elle porte les mêmes habits parce que leurs bagages ont été déjà embarqués et on les aurait laissés en rade.
Ce que le Délégué général au pèlerinage a rejeté. Contacté par L’Observateur, depuis l’Arabie Saoudite où il se trouve encore, le Général Mamadou Gaye, dans une voix cassée, explique les raisons de cette déconvenue de certains pèlerins. « Aucun pèlerin n'est laissé en rade, c’est un petit décalage des vols qui a impacté le calendrier préétabl i»