Le journaliste Adama Gaye a été relaxé ce vendredi 6 décembre 2024, par le Tribunal des flagrants délits de Dakar.
Poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles » en raison des propos tenus lors d'une émission sur Sen TV, il a été déclaré non coupable, les frais de justice étant imputés au Trésor public.
À l’annonce de la décision, Adama Gaye s’est exprimé sur sa page Facebook : « Victoire ! Le Tribunal m'a relaxé. Les charges aux dépens du Trésor public. La plus grande victoire que j'accueille avec humilité. Et en pardon ! ».
L''affaire remonte au 20 novembre dernier, lorsque le journaliste avait déclaré que Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances décédé en France dans des situations non encore élucidées, avait été "assassiné".
La mort de Moustapha Ba suscite des suspicions. Le Parquet de Dakar avait révélé ce 10 novembre 2024 que le décès de l'ancien ministre des Finances n'était pas naturelle.
Les résultats de l'autopsie, pratiquée suite au décès survenu en France de Mamadou Moustapha Ba, ont mis en évidence "plusieurs éléments" troublants, selon le communiqué du Procureur de la République.*Retrouvé sans vie à Paris après plusieurs jours de recherches,
L’Observateur a obtenu des informations de première main sur les circonstances de ce décès qui secoue tout le pays.
L’ancien ministre des Finances, habitué de la capitale parisienne, aurait, dit-on, pris ses marques dans une adresse huppée où il séjournait régulièrement.
Il ne s’était pas rendu en France pour rejoindre Grenoble, une destination qu’il fréquentait autrefois pour des raisons médicales.
Et il n’aurait pas non plus trouvé la mort dans un train, malgré ce que murmurent certains échos.
Selon des sources proches de la famille, le ministre aurait succombé à un malaise en quittant son hôtel pour se rendre à une pharmacie.
« Ceux qui connaissent Moustapha Ba savent qu’il prend des anticoagulants depuis 2018, année de son opération du rein. Il se rendait sûrement à la pharmacie pour acheter ses médicaments », avaient rapporté des proches à L'OBS.