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Covidgate : tous prêts à rembourser pour recouvrer la liberté

Tous les suspects arrêtés dans l'affaire des fonds Covid sont prêts à payer l'argent détourné pour échapper à la prison.

Une affaire explosive sur fond de graves anomalies

Des dizaines de personnalités publiques et de hauts fonctionnaires sont visés par la justice pour des malversations dans l’utilisation des financements spéciaux dédiés à la gestion du fonds de riposte contre le Covid-19 (baptisé «Force Covid-19») entre 2020 et 2021. Les mis en cause sont tous prêts à cautionner pour recouvrer la liberté. "

"Dans les couloirs tendus de la Division des investigations criminelles (Dic), un mot s’est imposé avec l’insistance d’un refrain : caution. Il revenait comme un mantra, glissé entre deux soupirs, formulé à voix basse ou affirmé avec aplomb dans les salles d’audition. Chez les gardés à vue dans l’affaire tentaculaire des fonds Force Covid-19, ce terme semblait," selon des sources de L’Observateur.

Les premiers à tomber dans les mailles de la procédure et même la seconde vague de mis en cause, tous auraient proposé, presque supplier, de rembourser tout ou partie des sommes présumées détournées. Ce mardi, ils étaient 6 hauts cadres de la santé publique à avoir été convoqués à 15 heures, suite à un soit-transmis daté du 11 avril. Dans la liste, Ousseynou Ngom, Dage du ministère de la Santé, Babacar Sène, directeur de l’hôpital de Kaffrine, Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, Moussa Same Daff à la tête de Dalal Jamm, Lamine Diallo, comptable de l’hôpital de Rufisque, et Alioune Badara Diop, celui de Pikine.

Les suspects déférés à 11h

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Tous ont été interrogés sur leur rôle dans la gestion des fonds alloués à la riposte au Covid-19. D’après les informations de L’Observateur, certains auraient tenté de désamorcer l’étau en posant sur la table les montants qu’on les accuse d’avoir détournés. Plusieurs mis en cause auraient exhibé des décharges signées, censées attester de transactions en toute transparence. Mais ces documents n’ont visiblement pas convaincu les policiers spécialisés dans les affaires financières, qui auraient décidé de maintenir les suspects en garde à vue. Ce matin à 11 heures, ils devraient être déférés devant le procureur. Et, selon des sources proches du dossier, le cinquième cabinet d’instruction devrait hériter de cette enquête.

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