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Trois ouvriers ont perdu la vie après avoir chuté d’un immeuble de 10 étages en construction. En effet, les trois ouvriers nettoyaient les vitres d’un immeuble de neuf étages lorsque l’échafaudage a cédé, les précipitant dans le vide, rapporte L'OBS. Identifiés sous les noms de Mamadou Lamine Diatta, domicilié à Grand-Yoff et né en 2001, ainsi que Mamadou Noufou Camara, né en 1997, ils sont morts sur le coup. Le troisième ouvrier, J. Mendy, né en 1989, a succombé à ses blessures avant son évacuation à l'hôpital.
Les témoignages poignants des familles
A Boune, un quartier de la banlieue dakaroise, la maison des Camara ne désemplit pas. Parents proches, amis et voisinage viennent présenter leurs condoléances à la famille éplorée, auprès de Diéyéri Camara, père de la victime Mamadou Noufou, âgé de 28 ans. Le patriarche raconte avec douleur les circonstances de cette tragédie qui a bouleversé sa famille.
Mamadou Noufou était diplômé en Peinture
«Ce sont les sapeurs-pompiers qui m’ont appelé avec le téléphone de mon fils. J’étais au courant qu’il travaillait pour cette entreprise et, d’ailleurs, j’étais même parti sur les lieux du drame», témoigne Diéyéri, la voix nouée par l’émotion. Mamadou Noufou, diplômé en Peinture, était un homme dévoué à son métier.
La femme de Mamadou Noufou Camara (28 ans) est enceinte de 7 mois
Marié, il s’apprêtait à accueillir son premier enfant, son épouse étant actuellement enceinte. Son frère, Mamadou Diallo, encore bouleversé par cette mort tragique, témoigne : «Il était notre aîné et notre soutien de famille. Il ne connaissait que le travail. Il a travaillé pour cette entreprise depuis près de deux ans. Avant cela, il faisait de la peinture.» La voix tremblante, Mamadou précise : «Ça fait juste huit mois au maximum qu’il s’est marié et sa femme est en état de grossesse de 7 mois.»
Mamadou Lamine Diatta (25 ans) originaire de Ziguinchor
L’autre victime, Mamadou Lamine Diatta, âgé de presque 25 ans, était originaire de Kandé Bayoto, un quartier de la commune de Ziguinchor. Il était venu à Dakar dans l’espoir d’un avenir meilleur et travaillait récemment pour l’entreprise en tant qu’agent de nettoyage de vitrine. «Avant cela, il avait passé quelques mois chez une autre entreprise, avant d’entamer ce nouveau travail il y a une quinzaine de jours», souligne Mamadou Biaye.
Ce dernier, cousin de la victime, se souvient avec émotion de la manière dont il a appris la nouvelle. «J’ai raté les appels téléphoniques de mon père. C’est lorsque je me suis connecté avec mon téléphone que j’ai eu l’information, à travers les témoignages et descriptions des faits sur lui.» Le corps sans vie de Mamadou Lamine Diatta a été acheminé depuis hier, dans l’après-midi, vers Ziguinchor pour les besoins de son inhumation.
Les familles des trois défunts envisagent de s’organiser en collectif pour la défense de leurs intérêts.