Ce jeudi, l’activiste Ardo Gningue, dont l’absence avait suscité de nombreuses interrogations, a livré une déclaration publique dans laquelle il tient à clarifier sa situation. Donné pour introuvable par les autorités, il rejette formellement les accusations de fuite et parle plutôt d’un choix personnel .
LIRE AUSSI : https://www.pulse.sn/articles/news/ecroue-ardo-gningue-juge-en-flagrant-delit-jeudi-2025031119133128115
« Je n’ai pas fui. J’ai choisi d’être libre, et j’en assume pleinement la responsabilité. » Ardo Gningue devait être entendu par les autorités après une publication controversée sur son compte Facebook, dans laquelle il affirmait que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, aurait reconnu avoir fréquenté une prostituée dans le salon Sweet Beauté ; une allégation explosive dans un contexte politique toujours sous tension.
)
Dans sa déclaration, il dénonce une manipulation politique destinée, selon lui, à le faire taire ; « Je refuse désormais d’être un prisonnier de Ousmane Sonko, que ce soit par l’intimidation ou par la manipulation judiciaire. » Il évoque des pressions croissantes qu’il impute directement au Premier ministre, qu’il accuse de vouloir museler la critique. Ardo Gningue insiste sur le caractère fondamental de la liberté d’expression, se positionnant comme un citoyen engagé en quête de justice et de vérité ; « Ma liberté ne se négocie pas. Elle est un droit fondamental que je continuerai à défendre. »
)
L’activiste affirme rester debout, libre et déterminé, malgré les risques ; « Nul ne peut m’empêcher de parler, de critiquer ou de dénoncer les abus et la mauvaise gouvernance de ce régime. » Il conclut par un appel à la résistance et à la constance dans le combat pour la démocratie et la transparence, dénonçant un climat de répression contre les voix dissidentes. Pour rappel, Ardo Gningue avait déjà été arrêté en mars 2025, puis condamné à deux ans de prison avec sursis et une amende de 200 000 FCFA, pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs.