Sonko appelle au boycott de la TFM
Le Groupe GFM est au cœur d’un bras de fer politique inédit avec le Premier ministre Ousmane Sonko. Au centre du conflit : un épisode de l’émission Jakarlo diffusé vendredi dernier, où un chroniqueur Badara Gadiaga est revenu sur l’affaire de viol dans laquelle le chef de file de Pastef fut jadis impliqué. Ce qui a servi de déclencheur à une attaque frontale de Sonko, lors de l’installation du Conseil national de son parti. Dans un discours offensif, le Premier ministre a dénoncé ce qu’il perçoit comme une hostilité médiatique organisée. Sans citer explicitement TFM, il a désigné une chaîne « où des chroniqueurs passent leur temps à insulter le parti », appelant ses militants à cesser toute consommation de ses contenus.
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"Je les combattrai jusqu’au bout"
Sonko est allé plus loin soutenant qu'il va combattre GFM. « Je les combattrai jusqu’au bout. » Cette déclaration de guerre du PM Ousmane Sonko est mal perçue au groupe dirigé par Youssou Ndour. Dans un éditorial en guise de réplique, la rédaction de GFM dénonce une attaque politique calculée, une tentative délibérée de délégitimer un organe de presse, qualifiant les propos de Sonko de stratégie populiste fondée sur la stigmatisation pour faire pression. « Depuis plusieurs années, le leader de Pastef s’emploie à faire plier le Groupe Futurs Médias », écrit la rédaction, qui y voit une mécanique classique de disqualification par culpabilisation. Tout en reconnaissant des erreurs passées, notamment l’affaire Tullow Oil, GFM rejette l’idée d’une faute originelle servant d’alibi permanent à une hostilité politique.
GFM revendique son indépendance
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Le groupe revendique son indépendance, son droit à interroger tous les acteurs de la vie publique sans distinction de bord. Il réaffirme avec force qu’il n’obéira à aucune injonction ni menace, et continuera à donner la parole à tous les partis, y compris à PASTEF. Se défendant d’être un instrument du pouvoir ou de l’opposition, GFM rappelle qu’il est une rédaction plurielle, où les sensibilités coexistent sans compromettre l’éthique journalistique. L’éditorial se conclut sur une mise au point sans équivoque : « La démocratie n’est pas un alignement de têtes obéissantes. »