Mamadou Mbaye, chauffeur de profession, n’a manifestement pas digéré la séparation avec son ex-épouse Astou Ngom, pourtant actée depuis plus d’un an. En mai 2025, apprenant que cette dernière avait refait sa vie à Gandigal, il décide de passer à l’acte dans un déchaînement de violence et d’humiliation.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, l’homme s’est rendu dans le village de sa victime, hurlant des insultes à son encontre, la traitant de « prostituée », jurant de faire de sa vie « un enfer ». Mais les menaces ne sont que le début de son coup de colère. Il s’en est ensuite pris au domicile du couple, fracturant portes et fenêtres, allant jusqu’à mettre le feu au compteur électrique dans une tentative d’incendie avortée de justesse par l’intervention rapide du nouveau mari et de la victime. Une plainte a été immédiatement déposée.
)
Interpellé et placé en détention provisoire à la prison de Mbour, Mamadou Mbaye a été jugé pour vandalisme et trouble à l’ordre public. À la barre, Astou Ngom a livré un témoignage poignant sur les violences subies durant 17 ans de mariage , « Il me rabaissait sans cesse, il n’y avait ni respect ni paix dans notre foyer. J’ai tout quitté depuis 14 mois. » Son récit a mis en lumière la violence psychologique et physique qu’elle a endurée, et qui, selon elle, se poursuit aujourd’hui sous une autre forme : celle du harcèlement et de la vengeance.
)
Le tribunal a reconnu Mamadou Mbaye coupable et l’a condamné à une amende de 20 000 FCFA. Une peine modeste sur le plan pécuniaire, mais lourde de sens symbolique et juridique , elle acte publiquement la rupture et rappelle que nul ne peut s’ériger en bourreau sous prétexte de blessure affective.