Découverte macabre à l’unité 9 des Parcelles Assainies de la commune de Jaxaay, en banlieue dakaroise. Un agent de sécurité nommé Omar G, a été retrouvé mort dans sa chambre. Le corps sans vie était en état de décomposition avancé. L’agent de sécurité a été auparavant porté disparu depuis quelques jours dans la localité. Il était devenu subitement introuvable et surtout injoignable, malgré les nombreuses tentatives effectuées sur son téléphone portable par son ami du nom de Thierno C. S.
« A chaque fois que je l’appelais, le téléphone portable sonnait dans le vide », témoigne l’ami interrogé par Les Echos. N'ayant plus de nouvelle de son ami vigile, il quitte alors son domicile et se rend dans la chambre de l’agent de sécurité. Samedi dernier, vers 21h, Thierno débarque chez l’agent de sécurité et trouve la porte de la chambre entrebâillée. Il règne un calme de cimetière dans la maison. L’ami en question se dirige à pas de velours vers la chambre, pousse la porte et pousse un brusque cri de stupeur. « Je suis tombé sur le corps inerte de mon ami, qui est allongé sur un matelas posé à même les carreaux de la chambre », fait remarquer Thierno.
Pris de stupeur, l’ami de l’agent de sécurité redoute le pire pour celui-ci et se retire brusquement de la chambre. Il se pose alors mille et une questions sur la mésaventure de l’agent de sécurité. La nouvelle se répand aussitôt dans le quartier. Alertés, des habitants du quartier viennent aux nouvelles et constatent de visu l’horreur. Ils se gardent d’entrer dans la chambre en question et se perdent en conjectures. Comme dans de pareils cas, ils soupçonnent un cas de cambriolage ayant tourné au meurtre.
Des éléments matériels qui écartent le vol et le meurtre
Informés, les limiers du commissariat d’arrondissement de Jaxaay arrivent sur les lieux, dégagent un périmètre de sécurité et procèdent aux traditionnelles constatations des faits. Ils ne relèvent aucune trace de violences encore moins de signe de lutte pouvant accréditer ou plutôt privilégier la thèse d’une mort accidentelle ou provoquée. Car, aucun signe d’effraction ni de désordre n’a été constaté dans la pièce. N’empêche, le corps sans vie de l’agent de sécurité sera évacué, sur instructions du procureur, malgré l’état de décomposition avancée, par les sapeurs-pompiers dans un centre hospitalier, où le médecin légiste conclut à une mort aux causes troubles.
Ce que révèle le certificat de genre de mort
A la lecture du certificat de genre de mort, il est clairement établi dans le document médical ceci : « corps en état de décomposition avancé, absence de signes traumatiques, autopsie des viscères non fiable, décès de cause non explicite », peut-on lire dans le rapport. La chambre mortuaire a été désinfectée par les agents de service d’hygiène.