La sentence est tombée ce mercredi 18 juin : Oumar Sow, ancien ministre-conseiller à la présidence sous Macky Sall, a été condamné à six mois de prison, dont un mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs CFA. Le tribunal de grande instance de Dakar l’a reconnu coupable de "diffusion de fausses nouvelles" et de "discrédit jeté sur une décision de justice".
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Ce verdict fait suite à une affaire qui avait éclaté dans la nuit du 23 au 24 mai, lorsque Oumar Sow avait été placé en garde à vue après une audition par la Division spéciale de cybersécurité. Il était accusé d’avoir relayé sur les réseaux sociaux des propos jugés mensongers et nuisibles à l’image de l’appareil judiciaire. Lors de sa comparution le 4 juin, Sow avait tenté d’atténuer la gravité de ses actes, exprimant ses regrets et présentant des excuses publiques. Cela n’aura visiblement pas suffi à convaincre le parquet, qui avait requis une peine plus sévère : six mois fermes.
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Ce jugement s’inscrit dans une stratégie de fermeté de l’État face aux contenus numériques jugés dangereux ou déstabilisateurs. Depuis quelques mois, plusieurs personnalités politiques ou activistes ont été poursuivies pour usage irresponsable des réseaux sociaux.
Pour l’instant, on ignore si la défense d’Oumar Sow prévoit de faire appel. En attendant, cette décision confirme la tendance actuelle à judiciariser la parole politique lorsque celle-ci franchit certaines limites dans l’espace numérique.