Ce samedi, en marge de sa rencontre avec la communauté sénégalaise de Turquie, Ousmane Sonko est revenu sur son ambitieux plan de redressement dévoilé le 1er août dernier. Face aux critiques qui fusent depuis son annonce, le Premier ministre a adopté un ton offensif, dénonçant un manque de confiance généralisé et l’attitude de certains « soi-disant intellectuels ». « Nous, Sénégalais, nous manquons de confiance en nous-mêmes. Dès qu’on engage quelque chose, on vous dit que ce n’est pas possible. Quand nous avons lancé ce plan, nos intellectuels ont été les premiers à dire qu’il était irréalisable », a-t-il martelé devant un auditoire acquis à sa cause. Pour le chef du gouvernement, ce programme n’est pas une manœuvre pour solliciter l’aide extérieure, mais une démarche souveraine, fondée sur la transparence et la vérité. « Ceux qui vous disent que c’est un plan d’imposition, demandez-leur ce qu’ils proposent. Ils ont caché plus de 7 000 milliards de francs CFA de dettes. Ce trou, nous devons le combler », a-t-il insisté.
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Ousmane Sonko affirme avoir eu trois choix : tendre la main à l’étranger, dissimuler les chiffres réels ou mobiliser la nation pour un effort collectif. C’est cette dernière voie que son gouvernement a choisie. « Avec deux ou trois ans de gestion saine et irréprochable, nous pourrons remettre le pays sur les rails, et pour de bon », a-t-il conclu, appelant les sénégalais à l’unité et au sursaut patriotique.